La découverte des antidépresseurs dans les années 1950 a causé le fait médical attesté d’une véritable « épidémie « de dépressions. A l’evidence aussi, on assiste aujourd’hui à une pathologisation grandissante des crises qui jadis signalaient la croissance intérieure naturelle de tout sujet au cours de son existence.
L’homme affamé de sagesse ressemble à ces gourmands de la vie si déconcertants qui ont dévoré quantité de livres de recettes sans jamais avoir essayé de faire la cuisine, ou plus simplement, de mettre les pieds sous la table pour honorer le merveilleux banquet offert.
Laisse la faim creuser ton corps,Nãjuka, et ton corps aller au-devant des fêtes que lui réserve l’immédiate profusion de ce qui l’entoure.
Je voudrais travailler avec toi à cette prouesse qu’on appelle en physique, résilience : capacité élastique d’un matériau à reprendre sa forme initiale après avoir été soumis à un choc ou à une pression déformante, la résilience représente,dans la sphère humaine, la capacité à résister et à surmonter les épreuves et les crises de la vie. Voilà l’œuvre qui incombe à chacun de nous.
Qui soigne et qui guérit ?
Qui lutte et qui remporte la victoire ? Je n’avais plus besoin d’en rien savoir. Je désirais de tout mon être ne plus avoir besoin de jamais savoir autre chose que le jour qui point, le désir qui le point aujourd’hui de ne plus jamais laisser passer un seul jour sans l’habiter.
Vouloir n'être plus, Najuka, qu'une herbe sans nom dans la forêt, un courant d'eau limpide dans les remous de la rivière. Ne plus avoir pourtant aucun pouvoir de transmutation.
Si ta chair ,Najuka, est fissurée comme le fut la mienne, si aucun amour ne peut t'approcher parce que tu as la fièvre sauvage des animaux blessés,, va demander à la rosée dans les fleurs ce baiser que les lèvres humaines ne peuvent pour le moment te donner.
Les fous sont de grands silencieux que blesse jusqu'à l'intime la cacophonie de tout ce que personne n'écoute.
Le monde n’a besoin de rien d’autre que de cœurs aimants. Soit celui-là, Nãjuka.Sois ce cœur qui aime en dépit de lui-même et de son impuissance foncière, pourtant assumée, à changer quoi que ce soit au cours apparent des choses.