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Critique de SaphodesLandes


Acheté avant l'été, je n'ai pas eu l'envie avant le weekend dernier de m'immerger au sein de cette société futuriste imaginée par Marc Dugain dans son roman Transparence. Et je le regrette, je me suis privée d'un récit intelligent, parfaitement écrit et passionnant. Les recherches sur l'IA, le développement des technologiques informatiques et ses conséquences sur notre mode de vie, envisagées dans un futur proche - les années 2060 - sont crédibles et probables. Dans un monde où peinent à convaincre les défenseurs de l'environnement de la nécessité de réagir urgemment face aux changements climatiques et à ses répercussions inévitables sur les populations, où les gouvernants n'ont plus qu'un rôle de représentants politiques, où les GAFA les vrais détenteurs du pouvoir, ne cessent d'étendre leur influence économique et sociale, l'auteur dresse un constat implacable sur l'état actuel de notre humanité. A partir de là l'idée qu'une petite start up pourrait sans éveiller l'attention des GAFA, mettre au point un programme permettant selon un algorithme indépendant et incorruptible de sélectionner les humains méritant de vivre éternellement, est délicieuse mais utopique. Néanmoins que des hommes puissants, persuadés que l'argent achète tout, se voient refuser l'accès à la vie éternelle est finalement très moral et jubilatoire. Max Weber avançait dans son ouvrage L'éthique protestante ou l'esprit du capitalisme, que l'homme pour entrer au paradis doit, tout au long de sa vie sur terre, engager toutes ses ressources au profit du progrès économique et social. Et bien avec Marc Dugain l'immortalité est offerte à ceux dont le comportement, les actions auront participé à la protection et la défense de la nature.
C'est donc un roman passionnant et instructif que je recommande même si les dernières pages sont décevantes, me laissant un goût amer. Je pardonne néanmoins l'héroïne tant son but était louable. Ne pouvant être plus précise au risque de dévoiler trop de détails, avoir choisi la narration à la première personne du singulier induit à mon sens quelques incohérences d'ordre "pratique" et une personnalité complètement schizophrénique.
Certains trouveront que l'auteur a bâti son roman selon ses convictions et qu'il défend avec véhémence sa thèse, personnellement je n'y vois qu'une vérité adroitement énoncée.
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