Izzy + Tristan est un livre que j'ai acheté pour une bouchée de pain chez France Loisirs après l'avoir vu en magasin il y a deux trois ans. Je me suis lancée dedans sans même connaître le mythe original de Tristan et Iseut dont il est une relecture. C'était une lecture très moyenne...
Izzy + Tristan va mettre en scène des personnages modernes dans des thématiques très actuelles mais pas moins banales. Tristan et Izzy sont contraires ; l'un est noir et vit dans un milieu modeste chez sa tante, l'autre est blanche et riche. Mais le coup de foudre prévisible va être inévitable entre les deux protagonistes et se met alors en place la fameuse histoire de l'amour interdit qui va les pousser tous les deux à se voir en secret et braver les interdits. Autour d'eux gravitent des personnages presque plus intéressants parfois, car j'ai en effet adoré détester Marcus notamment, le cousin de Tristan. C'est un caïd intraitable et invincible, craint et admiré à la fois de tout le quartier. C'est lui qui se mettra entre les deux amoureux.
Un triangle amoureux va rapidement se dessiner au fil des pages, et c'est ce que j'ai préféré dans le roman. Tristan est amoureux de Izzy, Marcus est amoureux de Izzy, Brianna est amoureuse de Marcus... Ceci va mener les deux jeunes filles à monter un stratagème aussi excitant que malin mais un peu malsain. Excitant parce qu'il a fallu attendre la presque première moitié du roman pour qu'il intervienne et dynamise la lecture, pour qu'il redonne vraiment du souffle au roman assez lent jusque là. Malin parce que je n'y aurais pas pensé du tout. Mais malsain parce qu'on imagine, en tant que lecteur, des conséquences assez graves et dérangeantes. Jamais l'autrice cependant ne vient les coucher sur le papier ; le comportement de chacun des éléments du triangle amoureux n'a jamais collé avec ce que j'avais imaginé et je l'ai trouvé souvent incohérent.
Izzy + Tristan, finalement, c'est une histoire d'amour, de jeunesse, de rivalité, un cocktail plutôt sympa sur le papier mais bien moins accrocheur que prévu dans le roman. Il ne s'y passe pas grand chose, mais j'ai quand même apprécié lire la vie quotidienne de ce quatuor durant la première moitié de l'histoire, jusqu'à ce que l'ennui finisse par me gagner.
Izzy + Tristan, c'est aussi une histoire qui aborde des thèmes d'actualité comme le racisme et la discrimination (de classes et de races), toujours entre les lignes, sans lourdeur. Jusqu'aux derniers chapitres où l'autrice vient mettre en scène le mouvement Black Lives Matter, un peu comme un cheveu sur la soupe. La fin est précipitée, surprenante mais pas d'une façon agréable pour autant. Qu'est-ce que la manifestation vient faire ici soudainement ? Qu'est-ce que l'attrait pour cette cause vient faire ici soudainement, de cette façon ?...
Izzy + Tristan n'a jamais autant été ancré dans la réalité qu'au cours de ceux trois ou quatre tout derniers chapitres et ce décalage ne m'a pas plu.
J'accorde ★ ★ ☆ ☆ ☆ à
Izzy + Tristan. Rien ne s'est passé comme prévu. La fin du roman, qui manque souvent de rebondissements, m'a paru trop injustifiée et rapide, même si le rôle qu'y a joué Dorie m'a intriguée et m'a plu (il faut le mettre en parallèle avec le mythe original). Je n'ai pas apprécié Izzy plus que ça, Tristan m'a plu grâce à son don original pour les échecs mais globalement, le roman est trop lent et plat parfois pour que les connexions entre les différents personnages parviennent à nous tenir en haleine.