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Critique de Bazart



Quand les réseaux sociaux truste la littérature s'empare (2) : Après Licorne de Nora Sandor, "Comme elle imagine " de Stéphanie Dupays nous dresse un nouveau portrait littéraire, à la fois très malicieux et très juste sur les amours contemporaine à l'heure du web.



Trois ans après "Brillante" , épatante satire du monde de l'entreprise, qui avait connu un vrai succès critique et public, Stephanie Dupays réussit encore largement son coup avec cette fois ci une toute aussi " brillante" peinture du monde du virtuel, du culte de l'apparence et des faux semblants. Elle le fait à travers les affres d'une Emma Bovary qui va tomber folle éprise d'un homme lettré, Vincent, à la prose particulièrement séductrice. "À 30 ans passés, elle découvrit le plaisir de zoner dans l'espace virtuel un plaisir et une douleur car regarder défiler la vie de Vincent lui faisait un peu mal comme quelque chose qui lui était destiné mais qu'elle ne pouvait atteindre."
Comparé, à "Licorne," réflexion plus froide et théorique sur le pouvoir d'Instagram, "Comme elle l'imagine" touche par son empathie bien supérieure à l'égard de son personnage principal, malgré ses faiblesses évidentes, on sent que son regard sur ce professeure de français très intelligente mais qui va laisser perdre dans les chimères du virtuel est plus indulgent.


La plume est particulièrement élégante, et malgré un ton incisif et perçant, on voit que l'auteur aime son personnage malgré ses faiblesses , elle qui semble être si forte et en même temps si fébrile qu'elle peut être dans l'attente d'une réponse qui ne viennent pas. "Comme elle l'imagine" est un roman qui analyse avec beaucoup de pertinence l'amour à l'heure du virtuel, et le roman de Dupays pose des questions importantes sur le sujet, savoir si les rencontres physiques sont à la hauteur des rencontres virtuelles, et comment une belle prose peut exacerber. des sentiments .


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