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Critique de si-bemol
La révolte… Révolte d'un fils (Richard Coeur de Lion) contre son père (Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre), orchestrée par sa mère (Aliénor d'Aquitaine) : “C'est le choc de deux monstres prêts à s'entre-tuer. Et nous, leurs enfants, serons des jouets entre leurs pattes.”
Une femme de fer, belle, puissante, cultivée, sûre d'elle et sans pitié, une duchesse qui “porte sa terre comme un bijou fondu dans sa peau”, une mère aux tendresses secrètes qui peinent à s'exprimer - “non pas des mots mais des actes cachés” -, telle est Aliénor d'Aquitaine dans ce beau portrait qu'en fait Clara Dupont-Monod.
Nous sommes en 1173 et Richard dit “Coeur de Lion”, fils cadet d'Aliénor et narrateur de ce roman, raconte. Avec les mots d'un fils broyé entre les ambitions contraires de ses parents et la haine colossale qui les oppose, il raconte l'amour et la dévotion qu'il voue à sa mère, si fascinante et si distante, qui “se tient au bord d'elle-même, méfiante, tendue, et n'invite personne à entrer”, et la révolte, la lutte ouverte, bientôt la guerre, contre ce père exécré par obligation et honni par devoir.
Il arrive que des romans historiques aient du mal à convaincre, tout empêtrés qu'ils sont parfois dans leur (légitime) souci de suivre au plus près la vérité historique. Rien de tel ici avec "La révolte" de Clara Dupont-Monod : il y a un souffle, il y a une écriture, il y a une véritable puissance d'évocation, beaucoup d'informations et, au final, un roman qui nous emporte et qui m'a procuré un excellent moment de lecture.
Un très bon roman de cette rentrée littéraire 2018.
Une femme de fer, belle, puissante, cultivée, sûre d'elle et sans pitié, une duchesse qui “porte sa terre comme un bijou fondu dans sa peau”, une mère aux tendresses secrètes qui peinent à s'exprimer - “non pas des mots mais des actes cachés” -, telle est Aliénor d'Aquitaine dans ce beau portrait qu'en fait Clara Dupont-Monod.
Nous sommes en 1173 et Richard dit “Coeur de Lion”, fils cadet d'Aliénor et narrateur de ce roman, raconte. Avec les mots d'un fils broyé entre les ambitions contraires de ses parents et la haine colossale qui les oppose, il raconte l'amour et la dévotion qu'il voue à sa mère, si fascinante et si distante, qui “se tient au bord d'elle-même, méfiante, tendue, et n'invite personne à entrer”, et la révolte, la lutte ouverte, bientôt la guerre, contre ce père exécré par obligation et honni par devoir.
Il arrive que des romans historiques aient du mal à convaincre, tout empêtrés qu'ils sont parfois dans leur (légitime) souci de suivre au plus près la vérité historique. Rien de tel ici avec "La révolte" de Clara Dupont-Monod : il y a un souffle, il y a une écriture, il y a une véritable puissance d'évocation, beaucoup d'informations et, au final, un roman qui nous emporte et qui m'a procuré un excellent moment de lecture.
Un très bon roman de cette rentrée littéraire 2018.
