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Critique de Denis_76
Qui n'a jamais entendu parler d'Aliénor d'Aquitaine ?
Virile comme un homme, l'épée au flanc et montant ses bêtes comme un homme ;
Mais mince et belle comme une princesse ;
Et libre des conventions, sa magnifique chevelure flottant au vent …Bref, une Femme du XXIè siècle : )
Cette grande Dame, énergique, intelligente et autoritaire, a été reine de France, mariée au pauvre Louis VII, puis reine d'Angleterre, avec Henry II.
Louis, préparé non au commandement du roi, mais à la soumission du moine, s'avance vers Bordeaux pour épouser Aliénor afin de réunir le petit royaume de France au vaste duché d'Aquitaine. Quand il présente son épée à Aliénor, sa main tremble : il est en admiration devant sa prestance, ses cheveux lâchés, son autorité naturelle
Elle a vite fait de mépriser ce roi faible.
Elle arrive à Paris, animé, vivant, qu'elle aime ; elle aime ses artisans qui produisent et enrichissent le pays, et elle déteste le palais de la cité, froid, où ses prévôts et échevins ne sont que des bouches à nourrir, mais qui jugent de la politique à suivre.
Je pense que CDM est d'accord avec elle, et moi aussi !
.
C'est un beau roman choral. Lu en 2016, j'avais mis 3 étoiles, car je n'aimais pas les romans chorals. Mais là, changement de mentalité de ma part : 5 étoiles, car depuis, j'ai lu 4 biographies sur Aliénor, fasciné par cette reine, et ce que j'aime ici, c'est que Clara Dupont-Monod s'immisce dans les cerveaux de Louis et d'Aliénor, si différents de caractère. Elle décortique les méandres des décisions royales ; Suger et Adélaïde écartés par Aliénor, et Louis virilisé ( trop ? ) par la reine.
CDM fait le procès de Louis, mais aussi d'Aliénor.
Un roi peut-il être respecté s'il est mou ?
Une reine peut-elle être aussi insensible, dure ? Doit-on faire payer toute la population, et même femmes et enfants réfugiés dans une église, à Vitry, pour les caprices des puissants, de Thibaut de Champagne ou même d'Aliénor elle-même ?
Pourquoi « le roi disait que j'étais diable » ? Peut-être parce que, comme l'écrit son contemporain Guillaume de Tyr :
« Elle était du nombre des femmes folles. Contrairement à la dignité royale, elle fit peu cas des lois du mariage, et elle oublia le lit conjugal ».
D'autres femmes qui ont eu du pouvoir et prenaient leur liberté à l'égal des hommes ont été traitées de diablesses ou d'ensorcelées, de folles : Jeanne d'Arc, Sissi d'Autriche, peut-être Diana… Les hommes de pouvoir furent partiaux à l'égard des femmes qui voulaient être leur égale.
L'impartialité, surtout quand on rentre dans la psychologie des personnages, est difficile à respecter. Chapeau, Madame Dupont-Monod : )
Peut-être Aliénor trouvera-t-elle son maître en la personne d'Henri II d'Angleterre ? Mais c'est l'objet d'un autre roman, d'une autre biographie.
.
Aliénor a été une source d'inspiration pour mon uchronie « Marie-Amélie ».
Virile comme un homme, l'épée au flanc et montant ses bêtes comme un homme ;
Mais mince et belle comme une princesse ;
Et libre des conventions, sa magnifique chevelure flottant au vent …Bref, une Femme du XXIè siècle : )
Cette grande Dame, énergique, intelligente et autoritaire, a été reine de France, mariée au pauvre Louis VII, puis reine d'Angleterre, avec Henry II.
Louis, préparé non au commandement du roi, mais à la soumission du moine, s'avance vers Bordeaux pour épouser Aliénor afin de réunir le petit royaume de France au vaste duché d'Aquitaine. Quand il présente son épée à Aliénor, sa main tremble : il est en admiration devant sa prestance, ses cheveux lâchés, son autorité naturelle
Elle a vite fait de mépriser ce roi faible.
Elle arrive à Paris, animé, vivant, qu'elle aime ; elle aime ses artisans qui produisent et enrichissent le pays, et elle déteste le palais de la cité, froid, où ses prévôts et échevins ne sont que des bouches à nourrir, mais qui jugent de la politique à suivre.
Je pense que CDM est d'accord avec elle, et moi aussi !
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C'est un beau roman choral. Lu en 2016, j'avais mis 3 étoiles, car je n'aimais pas les romans chorals. Mais là, changement de mentalité de ma part : 5 étoiles, car depuis, j'ai lu 4 biographies sur Aliénor, fasciné par cette reine, et ce que j'aime ici, c'est que Clara Dupont-Monod s'immisce dans les cerveaux de Louis et d'Aliénor, si différents de caractère. Elle décortique les méandres des décisions royales ; Suger et Adélaïde écartés par Aliénor, et Louis virilisé ( trop ? ) par la reine.
CDM fait le procès de Louis, mais aussi d'Aliénor.
Un roi peut-il être respecté s'il est mou ?
Une reine peut-elle être aussi insensible, dure ? Doit-on faire payer toute la population, et même femmes et enfants réfugiés dans une église, à Vitry, pour les caprices des puissants, de Thibaut de Champagne ou même d'Aliénor elle-même ?
Pourquoi « le roi disait que j'étais diable » ? Peut-être parce que, comme l'écrit son contemporain Guillaume de Tyr :
« Elle était du nombre des femmes folles. Contrairement à la dignité royale, elle fit peu cas des lois du mariage, et elle oublia le lit conjugal ».
D'autres femmes qui ont eu du pouvoir et prenaient leur liberté à l'égal des hommes ont été traitées de diablesses ou d'ensorcelées, de folles : Jeanne d'Arc, Sissi d'Autriche, peut-être Diana… Les hommes de pouvoir furent partiaux à l'égard des femmes qui voulaient être leur égale.
L'impartialité, surtout quand on rentre dans la psychologie des personnages, est difficile à respecter. Chapeau, Madame Dupont-Monod : )
Peut-être Aliénor trouvera-t-elle son maître en la personne d'Henri II d'Angleterre ? Mais c'est l'objet d'un autre roman, d'une autre biographie.
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Aliénor a été une source d'inspiration pour mon uchronie « Marie-Amélie ».
