Je remercie Babelio et les Éditions Delcourt pour l'envoi de cet album remporté lors de la Masse Critique Graphique.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant le résumé de ce tome 1, cependant la couverture de cet album avait retenu mon attention. Ses camaïeux de rouges et de verts donnent vie à une créature à moitié vivante qui laisse entrevoir le noeud de l'histoire.
En charge du dessin et de la couleur,
Sylvain Ferret plonge le lecteur dans un Paris du XIXe siècle où le choix des teintes employées habille d'un caractère sombre cette histoire. le graphisme est riche, travaillé dans le moindre détail, alternant plans larges et gros plans. Les points de vue variés proposent d'aborder le récit tantôt en plongée — le lecteur visualise la scène au travers des yeux d'un personnage, par exemple — tantôt en contre-plongée — depuis le sol pavé des rues de Paris telle une petite souris. D'ordinaire, je ne suis pas du tout attirée par le Steampunk dans les romans et c'est là que la magie du dessin opère : pas besoin de longues descriptions détaillées et complexes pour que le lecteur soit entraîné dans l'univers de cet album !
Et je n'oublie pas le texte, car il n'y aurait pas d'album sans le scénario d'
Alexie Durand. L'histoire démarre très vite et les détails concernant les deux personnages principaux s'égrèneront au fil de la lecture. La maîtrise des différents niveaux de langage permet d'imaginer la position sociale des personnages collant avec justesse au graphisme.
N'étant plus une lectrice de BD depuis l'adolescence, je ne pourrai pas comparer cet album à de précédentes lectures. En revanche, une fois la dernière page tournée, ma curiosité quant à la suite de l'enquête était piquée ! le tome 2 étant sorti, je compte bien me le procurer…