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Critique de anyways


J'ai lu dans un article que Jacques Lacan avait dit, en parlant de Marguerite Duras: "Heureusement qu'elle ne sait pas qu'elle écrit ce qu'elle écrit, parce que sinon elle se perdrait, et ce serait la catastrophe."

Sans indicible, il n'y aurait pas de Marguerite Duras, et effectivement, ce serait un drame.
Elle fait parler les parts de soi qui sont vides.

Dans La pluie d'été, il y a bien sûr une histoire d'inceste, mais il y a surtout ce passage de l'enfance à l'après, de l'étonnement à la science, de la vie à la mort, de l'absolu à la séparation. Et tout ça, dans une histoire assez simple de famille dans une ville de banlieue, avec des brothers et des sisters qui vont a la casa, qui ne vont pas à l'école mais lisent quand même des livres, et qu'est-ce qu'ils y lisent? Eh bien ils lisent ce qu'ils veulent.

Une mère aimante qui passe sa vie à éplucher des patates, qui est belle en oubliant qu'elle est belle, qui lit des livres que les gens jettent, qui écoute les paroles de son avalanche d'enfants tout en reconnaissant que des fois elle comprend, des fois elle comprend pas. Qui a des désirs d'abandonner. le père qui fait le pitre. Et Ernesto et Jeanne qui s'aiment et se séparent, parce que Jeanne brûle à l'intérieur et Ernesto en sait trop.

Ernesto dit: "Je ne retournerai pas à l'école parce qu'à l'école on m'apprend des choses que je ne sais pas." A méditer. Et, des fois on comprend, et des fois on comprend pas.
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