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Critique de Jooh


Jooh
18 septembre 2013
En terminant «Le Ravissement de Lol V. Stein» de Marguerite Duras, je ressens comme un soulagement, vraiment un gros soulagement, car ce livre est bien loin de nous offrir une «lecture détente ou plaisir», comme on dit...

C'est vrai que j'ai eu du mal avec ce livre, je l'ai trouvé très inégal. En fait, j'ai terminé ma lecture comme je l'ai commencée : je n'ai rien appris et j'ai l'impression d'être passée à côté de tout, je ne garde rien de cette lecture qu'un sentiment étrange, comme un échec. L'atmosphère malsaine –folie, mensonges, non-dits- m'a énormément pesé également, il est donc très difficile d'entrer dans l'histoire, de comprendre les personnages qui ne se révèlent que très peu tout au long du récit, qui restent distants, ce qui ne nous les rend pas vraiment passionnants et intéressants… le thème de l'amour absolu qui nous hante, nous bouleverse, nous fait souffrir, au-delà d'être troublant, se révèle tout aussi pesant, et je l'ai trouvé trop froidement évoqué ; j'ai eu beaucoup de mal avec cela, ainsi qu'avec l'omniprésence d'un passé qui inhibe et emprisonne l'héroïne…
Marguerite Duras donne l'impression de vouloir se rendre inaccessible, élitiste dans son écriture… et ça fonctionne. J'ai eu beaucoup de mal à suivre certains passages, là ou d'autres sont empreints d'un mystère délicieux, et d'une réelle beauté… Il faut s'arrêter pour les relire et s'en imprégner pleinement, et, bien qu'ils soient assez rares, ils sont les seuls à ne pas m'avoir fait regretter ma lecture.

Je ressors donc de cette lecture à l'image de ce qu'elle est : troublée, frustrée aussi de ne pas avoir tout compris, égarée. Je crois qu'une relecture s'impose, mais pour bien plus tard…
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