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Critique de traversay


Le titre du dernier livre d'Eugène Ebodé, Brûlant était le regard de Picasso, peut laisser accroire que le peintre est la figure centrale du roman. Que nenni, il est l'un des nombreux artistes qu'à côtoyé Mado Petrasch, créatrice de l'association des amis du musée de Céret, en Pays catalan. C'est bien elle l'héroïne du récit de l'écrivain, au fil d'une vie où elle aura aussi croisé Miro, Chagall et Dali, entre autres. Mado Petrasch, aujourd'hui octogénaire, a vécu une existence peu banale, avec un père suédois et une mère camerounaise, qu'elle ne rencontrera que tard dans sa vie, après l'avoir crue morte pendant longtemps. Ce n'est pas à une biographie traditionnelle à laquelle s'est attelé Eugène Ebodé, qui a préféré slalomer entre les époques, décrivant dans un désordre très maîtrisé l'enfance africaine de Maud, son amour pour son époux Marcel, le parcours étonnant de son père Gösta, la deuxième guerre mondiale avec De Gaulle et Leclerc en Afrique, le bouillonnement artistique de Céret et même la pandémie actuelle. Outre la découverte du destin hors normes de son personnage principal, ses vies publique et privée, ce qui frappe dans le livre est le style admirable de l'auteur, qui n'a pas beaucoup d'équivalents dans la littérature française actuelle. On ignore ce que Mado Petrasch pense du roman qui lui est consacré mais elle peut être fière du résultat. La métisse, amie des artistes, est véritablement une grande dame.
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