AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sweetie


Ce roman, que, par deux reprises dans le passé, j'ai tenté de lire sans succès, m'attendait bien sagement en ces temps de confinement. L'île du jour d'avant, roman d'aventures au propos philosophique, raconte la destinée de Roberto de la Grive, espion à la solde du cardinal Mazarin, embarqué sur l'Amaryllis en 1643, afin de percer le secret du calcul des longitudes. Naufragé aux abords des îles Salomon en Océanie, il parvient à rejoindre un navire également échoué, la Daphné, vide de son équipage.
Le reste, il faut le lire pour le croire : toute l'érudition d'Umberto Eco se déploie dans des discussions existentielles entre notre héros et ses interlocuteurs, réels ou imaginaires, car ici, la part du rêve est tout aussi importante que la réalité. Il y est question d'éternité, de l'existence de Dieu, de la mort et du sens donné à la vie humaine sur terre. Impossible de résumer un tel foisonnement d'idées dans un seul roman.
« Ce qui hante le philosophe n'est pas le naturel de la fin, mais le mystère du commencement. Nous pouvons nous désintéresser de l'éternité qui nous suivra, mais nous ne pouvons nous soustraire à l'angoissante énigme de l'éternité qui nous a précédés : l'éternité de la matière ou l'éternité de Dieu? Voilà pourquoi il avait été jeté sur la Daphné, se dit Roberto. Parce que dans ce paisible ermitage, il aurait réfléchi à loisir sur la seule énigme qui nous libère de toute appréhension face au non-être, en nous livrant à la stupeur de l'être. »
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}