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Jean-Noël Schifano (Traducteur)
EAN : 9782246499015
461 pages
Grasset (14/02/1996)
3.28/5   562 notes
Résumé :
"Du Dumas écrit par Pascal" : ainsi a-t-on pu qualifier cet étourdissant voyage au cœur du XVIIe siècle, mené par l'écrivain du Nom de la rose avec son brio romanesque et son époustouflante érudition. A travers l'odyssée de Roberto de la Grive, tour à tour guerrier, savant et agent secret, puis naufragé non loin du mythique 180e méridien - celui qui sépare aujourd'hui d'hier - c'est à un carrousel ininterrompu de personnages, d'événements et d'idées que nous sommes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,28

sur 562 notes
Eco fait il des livres temporaires ? Traduit par Jean-Noël Schifano. J'ai déjà commencé ce livre jusqu'à quelle page je l'ignore. Projeté par-dessus les bordages de l'Amaryllis. La planche avait heurté la proue de la Daphne. le père Caspar. Sa gorge était un feu sec. Un mourant devient un Hercule qui étrangle les serpents. Il s'est éveillé alors qu'il faisait nuit. Comme si le coq l'avait posé. Soleil de mon ombre,lumière de ma nuit. Brule tel un flambeau par la lumière de ces mers. Je suis l'unique homme à avoir fait naufrage sur un vaisseau désert. le rôle du lucifuge,de fantastiques nasitorts. Rhumbs des vents. Il partit se mucher. C'est le 4ème livre d'Eco que je lis. Les myrmidons nés de fourmis. Quelle difformite ou beauté, qu'elle a La triade et de coquecigrue. Ces grands vents de Saint John Perse que la nature aime machiner. L'onyx lançait des éclairs. Son nom précieux de preciseuse. Arthenice, le rhumb est une aire de vent , des 32 vents. Arthenice!
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Sur la lancée du nom de la Rose, j'ai lu le Pendule de Foucault que j'ai trouvé particulièrement intéressant, mais aussi extrêmement difficile. En étant venu à bout, j'ai décidé de ne pas rester sur ce sentiment un peu mitigé et je me suis lancé dans l'île du jour d'avant.
Un homme se retrouve seul sur un bateau, sur le méridien qui sépare les jours, face à une île située de l'autre côté dudit méridien.
Une fois de plus, Eco nous entraîne dans un tourbillon d'événements placés dans un contexte historique réel et enveloppés d'une immense érudition, ce qui n'a rien d'étonnant lorsqu'on a affaire à cet auteur.
Pour autant, entamer ce roman demeure difficile, même si on ne le regrette pas au bout du compte. Fort heureusement pour moi, j'ai continué à lire Eco et j'ai ainsi découvert avec plaisir Baudolino, la mystérieuse flamme de la reine Loana et j'ai aussi appris que voyager avec un saumon était un art difficile.
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Vous avez sans doute déjà entendu parler de cet auteur, notamment avec son célèbre roman le nom de la Rose, adapté au cinéma en 1986 par J.J.Annaud. L'Île du jour d'avant n'est pas un roman policier historique mais un roman historique qui entre dans la catégorie baroque. J'ai lu ce livre dans le cadre de ma licence, j'ai envie de vous en parler avant d'étudier l'oeuvre en profondeur pendant le cours. La chronique sera quand même truffée d'allusion au cours que j'ai pu avoir, mais je vais essayer au maximum de retranscrire mon ressenti de lectrice et non d'étudiante.

La première chose qui m'a frappé en lisant ce livre ce n'est pas l'écriture quelque peu complexe ou l'époque à laquelle se déroule l'intrigue, ce sont les nombreuses références à d'autres ouvrages, j'ai en tête l'exemple de la Carte du Tendre. L'Île du jour d'avant est une mine de référence et de clin d'oeil, j'en ai saisi certains au vol mais je suis sûre qu'il s'agit d'une infime partie au regard de tous ceux que je n'ai su déchiffrer. Pour reprendre les termes de mon professeur de littérature comparée : " Il faut s'appeler Umberto Eco pour comprendre du Umberto Eco ".

le style d'Umberto Eco n'est pas un style avec lequel nous sommes habitués voire familiarisé, sa plume est très riche bien que souvent chargées. Il s'agit d'une écriture très différente, ludique sans doute mais pas accessible à tout le monde. Ce livre emprunte au XVII son style ainsi que quelques-unes de ses grandes idées, ce qui n'est pas sans me rappeler Là où les tigres sont chez eux dans lequel on retrouvait un personnage et des idées du XVII. On nous relate ici les écrits de quelqu'un, son parcours ainsi que son existence.

Roberto de la Grive, personnage central de ce roman, va vivre bien des aventures et nous apprendra bien de choses entendues çà et là au détour d'une conversation dans les salons Parisiens. Tout au long du roman, j'ai eu une impression de flou : Roberto ou Ferrante ? Rêve ou réalité ? Un jeu de miroirs dans lequel la réalité m'est apparue comme déformée, exagérée, atténuée, enlaidie et parfois embellie. Rien n'est jamais lisse, rien n'est jamais uniforme. le lecteur, tout comme il semble être le cas de Roberto, se perd dans l'illusion d'un frère imaginaire, d'un double qui agit dans l'ombre de tous.

Ce livre nous propose une réflexion sur le problème des longitudes – thème très en vogue au XVII. J'ai vraiment eu du mal à m'intéresser aux passages traitant des longitudes, je ne me suis pas sentie concernée par le propos, petit bout de femme du XXI je ne peux comprendre l'engouement des personnes d'une autre époque. Toutefois, cela ne m'a pas empêché de remarquer à quel point certaines choses et révélations pouvaient avoir un impact déterminant sur la suite du livre. En plus des questions de longitudes, L'Île du jour d'avant aborde la thématique de Dieu, de la poudre de Sympathie et de nombreuses autres choses encore. Ce livre est très riche, les réflexions sont larges et profondes...



Rythmé par 40 chapitres, ce roman embarque le lecteur dans une aventure dont on ne sait rien, on apprend, on comprend, on doute. Il s'agit d'un livre avec lequel il faut se battre, il faut lutter pour en venir à bout et ne pas se décourager. Je dois avouer que c'est presque une fierté de l'avoir terminé, un soulagement surtout. Vous ne pouvez lire ce livre entre deux arrêts de tram tant il requiert toute notre attention. Ne voyez donc pas cet ouvrage comme un roman de détente, il s'agit d'un roman qui s'inscrit dans l'univers baroque, un roman subtil et compliqué.

Des histoires entremêlées, une quasi impossibilité de différencier le vrai du faux, voila ce qui vous attend ; une sorte de jeu dans lequel les règles ne sont pas explicites et changent sans cesse. Nous suivons Roberto, mais à travers son regard, ses remarques et ses souvenirs nous suivons également philosophes et hommes d'Eglise. Les personnages sont nombreux, souvent de passage mais certains vont marquer Roberto, lui insuffler des idées ( Saint-Savin, Caspar ... ). Idées parfois révolutionnaires, réactionnaires, des idées sur tout et sur rien, des pistes de réflexion et des raisonnements complets, d'obscures pensées et des méthodes incongrues, cruelles et malsaines ( exemple du chien sur le bateau ). Caspar sera comme un compagnon d'infortune là où Ferrante sera un moyen de s'extraire de la réalité, jeu double auquel se prête Roberto. Nous n'avons pas le temps de nous attacher aux personnages et ce n'est sans doute pas l'objectif de ce roman, nous sommes pareils à des spectateurs observant le ballet des comédiens dans un théâtre.

L'histoire se déroule principalement sur un bateau, La Daphne, qui n'est pas sans rappeler l'Amaryllis à Roberto. Prison aux barreaux dorés ou Paradis pour âme ? Ce bateau va être au coeur de bien des réflexions, laissez-moi vous dire que rien n'est simple dans ce livre. Suite à un naufrage, Roberto trouve en quelque sorte refuge sur un bateau, mais manque de chance, l'équipage a déserté et il ne sait pas nager! Comment quitter cet endroit à la fois porteur de son salut et de sa déchéance ? C'est un des thèmes abordés dans ce livre, un des nombreux thèmes avec lesquels l'auteur semble s'amuser. L'Arche de Noé semble être représenté dans ce livre, le Déluge dans toute sa splendeur et ce que cela implique. Tout est sujet à réflexion, la moindre pensée conduit à un questionnement puis à une analyse.

Je ne peux pas vous dire que je n'ai pas aimé ce livre, ce serait vous mentir. Ma lecture fut certes difficile, mais enrichissante. Avec des sujets tel que l'amour, le voyage et la solitude ( pour n'en citer que trois ), l'auteur parvient quand même à captiver son lecteur, à l'appâter en quelque sorte. L'appâter pour mieux le faire sombrer au coeur de l'érudition. le temps est une notion qui se dilate lors de la lecture – hier, aujourd'hui, demain – qu'en est-il du temps qui s'écoule ? La notion de distance se dilate également, nous avons l'impression d'être à la fois proche et en même temps très loin de l'île du jour d'avant. Cette île semble soulever bien des mystères et secrets, elle est la source de nombreuses réflexions et débats. Les heures de lectures m'ont paru interminable, je crois que toutes ces réflexions sur le temps ont quelque peu altéré mes facultés de lecture.

Ce livre n'est donc pas facile à comprendre et je ne prétendrai pas l'avoir compris, loin de là. J'attends avec impatience les éclaircissements du cours à ce sujet, les approfondissements et éclairages de certains passages, les explications de certaines références... Je suis curieuse de découvrir Umberto Eco dans le nom de la rose...
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Que c'est dur de rentrer dans ce livre, et d'y rester aussi d'ailleurs. Finalement après avoir ramé pendant deux semaines au rythme d'un (court) chapitre par jour, j'ai baissé les bras. J'y ai bien retrouvé la grande richesse de vocabulaire de l'auteur (mais le vocabulaire de la marine ne me passionne pas vraiment, perso), ainsi que son talent à écrire à la manière d'une autre époque. Mais ce talent, combiné avec un récit complexe, quasi confus, entre passé et présent, et où le lecteur n'est pas toujours sûr de qui est le narrateur, rend la lecture fastidieuse voire rébarbative. C'est dommage car comme le titre intrigant, le sujet était original et passionnant et l'angle d'attaque intéressant. La couverture est magnifique d'ailleurs aussi. C'est l'histoire et les aventures de Roberto de la Grive, chargé par Mazarin de percer le secret du calcul des longitudes. Il fait naufrage, et échoue sur un autre bateau, désert, échoué entre deux îles, pile poil sur la fameuse ligne de changement de date. Ce qui complique tout c'est que cette histoire nous est conté par le narrateur qui la découvre à travers les récits de Roberto. le résultat est terriblement confus. Arrivé à peu près au quart du livre il n'est toujours pas question du calcul des longitudes, la seule allusion au sujet central ne se laisse entrevoir que dans l'irruption de Ferrante, le double de Roberto, sur le bateau échoué. Et le récit du siège de Casal (qui occupe la moitié de ce que j'ai lu et qui n'a pas l'air prêt de s'achever à ce stade de ma lecture) a fini par m'insupporter plus qu'autre chose. Il y a de très beaux passages et l'auteur, quand il veut, ne manque pas d'humour, mais au final, c'est une lecture décevante, l'histoire ne m'a pas captivée, j'abandonne donc au quart du livre. J'espérais beaucoup mieux de l'auteur du Nom de la Rose et du Pendule de Foucault.
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Un des derniers livres lu en 2022. Je dois dire que cela fut, sans conteste, le plus complexe de tous ceux que j'ai lu depuis bien des années.

La complexité est liée à un vocabulaire extrêmement étendu et spécialisé. En moyenne 1 à 2 mots par page m'étaient inconnus. Et si je pouvais faire abstraction de certains mots car le contexte était clair (beaucoup de vocabulaires marins), dans d'autres cas, cela m'était impossible.

En effet le texte devenait incompréhensible. D'ailleurs le traducteur / la traductrice a du s'arracher les cheveux pour trouver tous ces mots.

Mais la complexité ne s'arrête pas là. En effet l'histoire est également très imbriquée entre des songes, des réminiscences, différents personnages etc ce qui rend la lecture assez difficile. J'avais d'ailleurs commencé ce livre en 2009 et je l'avais abandonné en cours.

Cette fois je suis allée jusqu'au bout. J'ai maintenant à trier les centaines de mots que je ne connaissais pas…. Quant à savoir si je continuerai ma découverte de Umberto Eco, sans doute mais pas de suite.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Au reste, qu'il y a eu de temps où je n'étais pas, et qu'il y en aura où je ne serai plus ! J'occupe un bien petit espace dans l'abîme des ans. Ce petit intervalle n'est pas capable de me distinguer du néant où il me faudra aller. Je ne suis venu que pour faire nombre. Mon rôle a été si petit que, quand je serais demeuré dans les coulisses, tous n'auraient pas laissé de dire que la comédie était parfaite. C'est comme dans une tempête : les uns se noient aussitôt, d'autres se brisent contre un écueil, d'autres restent sur un ais abandonné aux vagues, mais pas pour longtemps non plus. La vie s'éteint d'elle-même, comme une chandelle qui a consumé sa matière. Et nous devrions nous y être accoutumés, car comme une chandelle nous avons commencé de perdre des atomes dès le premier instant que nous nous sommes allumés.
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Il fallait s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un charme : Roberto avait appris en voyage ce que l'on fait avec les fruits d'outre-mer. Se servant du coutelas comme d'une hache, il ouvrit d'un seul coup une noix, puis il brisa la coque, rongea la manne qui se cachait sous l'écorce. Tout était si suavement bon que l'impression d'embûche augmenta. Sans doute, se dit-il, il était déjà la proie de l'illusion, il savourait des noix et il était en train de mordre des rongeurs, déjà il en absorbait la quiddité, d'ici peu de temps ses mains se feraient graciles, griffues et crochues, son corps se couvrirait d'une aigreur lanugineuse, son échine se ploierait en arc, et il serait accueilli dans la sinistre apothéose des habitants hirsutes de cette barque d'Achéron.
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Vous devrez apprendre à faire avec la parole subtile ce que vous ne pouvez faire à mots ouverts ; à évoluer dans un monde qui privilégie l'apparence, avec toutes les agilités de l'éloquence, à être le tisseur de mots de soie. Si les flèches transpercent le corps, les mots peuvent percer l'âme de part en part.
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Ne parlez jamais de vous-même. Se louer, c’est vanité ; se blâmer, c’est stupidité. Laissez plutôt aux autres le soin de vous découvrir quelques défauts véniel que l’envie puisse ronger sans vous causer trop de dommage. Vous devez être de grande valeur et parfois paraître homme de peu. L’autruche n’aspire pas à s’élever dans airs pour s’exposer à une chute exemplaire : elle laisse découvrir petit à petit la beauté de ses plumes. Et par-dessus tout, si vous avez des passions, n’en faites pas montre, pour nobles qu’elles vous semblent. Il ne faut consentir à tous l’accès de son cœur. Un silence prudent et réfléchit est l’écrin de la sagesse.
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Je suis entré dans la vie, sachant que la loi est d'en sortir. Comme l'avait dit Saint-Savin, on vient faire son personnage, qui plus longtemps, qui plus brièvement, et l'on quitte la scène. J'en ai vu passer beaucoup devant moi, d'autres me verront passer et donneront à leurs successeurs le même spectacle.
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