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Critique de moussk12


Comme j'ai eu du mal à quitter Ebenezer le Page ! Il m'a conté sa vie à travers un journal qu'il a tenu au fil des ans. Avec lui, j'ai parcouru le 20ème siècle jusqu'aux années 1960 sur l'île de Guernesey qu'il n'a jamais quittée, vécu la première guerre mondiale à son adolescence, et l'occupation allemande lors de la seconde guerre. J'ai côtoyé les membres de sa famille, j'ai apprécié ses amis, j'ai espéré que son amour pour Liza trouve un dénouement heureux, mais surtout, j'ai aimé apprendre à le connaître. Je me souviendrai peut-être plus de l'homme adulte, un des derniers témoins de ce que l'île était avant l'arrivée des touristes, des automobiles, de la télévision. Il sent qu'avec sa disparition, l'île aura perdu à jamais son authenticité. Guernesey, le seul endroit où il vécut, n'est pas seulement faite toute de beauté, aux paysages époustouflants, mais aussi emplie de ses habitants qui ont bon gré mal gré traversé les épreuves, certains mieux que d'autres qui, comme par magie, ont prospéré après la guerre 40.
Vivant du travail de la terre et de la production de ses tomates dont il était très fier, Ebenezer est un homme simple. Il n'a pas fait de grandes études, il ne comprend pas les mots compliqués mais il aime lire et ne souhaite qu'une chose, être juste dans ses jugements, ne faire de mal à personne (sauf lorsqu'il faut que justice soit faite!) et que ses actions reflètent toujours ses opinions et ses prises de position. Sans être ambitieux, il veut être honnête avec lui-même et les autres et respectueux sans nécessairement approuver. Chacun fait ce qu'il veut. Il est d'un caractère entier comme ont dit.
Les femmes n'ont pas souvent joué un beau rôle à ses yeux, souvent bigote, fainéante, pernicieuse, superflue ou simplement bête, il a toujours mis la barre très haut dans ses amitiés et ses amours. D'où son célibat et l'absence d'enfants. Mais il a voué un amour fort et fidèle à sa mère, sa soeur, à Liza et plus tard à Adèle.
A travers ce récit, c'est toute une flopée de personnages que l'on découvre, toute une époque aujourd'hui révolue au grand dam d'un Ebenezer nostalgique en raison des bouleversements du siècle et de l'apparition de nouveaux opportunistes qu'il ne comprend pas.

C'est l'histoire d'un homme qui était fier d'être un Guernésiais.

C'est le livre unique de Gerald Basil Edwards.
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