Si l'on compare nos activités de loisir avec celles des époques passées, on voit aisément que seules ont survécu celles qui pouvaient être adaptées, compte tenu de la vive répugnance suscitée par les activités où des êtres humains s'infligent mutuellement des blessures physiques. Les luttes entre gladiateurs, les luttes entre êtres humains et animaux sauvages — qui pendant des siècles réjouirent les populations urbaines de l'Empire romain — et les divertissements médiévaux, comme les pendaisons publiques, les combats de coqs ou le fait de brûler vifs des chats dans des paniers, n'attireraient probablement guère le public contemporain et certains pourraient même les juger intolérables et monstrueux.
Le sport en tant que combat physique non-violent est né un moment où la société connaissait des transformations inhabituelles : les cycles de violence ralentissaient et les conflits d’intérêts et de croyances trouvaient une solution de sorte que les deux principaux prétendants au pouvoir en vinrent à régler leurs différends non plus par la violence, mais par des moyen confort matériel. p34
la connaissance du sport est la clé de la connaissance de la société p25