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Critique de Cricri08


Un roman assez morne sur la vie solitaire du tisserand Silas Marner… Cet homme vivait autrefois dans une communauté religieuse stricte du nord de l'Angleterre et menait une vie exemplaire.
Fiancée à une jeune servante, il participait à la vie de la communauté et côtoyait même un homme William Dane, qu'il pensait son ami … Jusqu'à son accusation mensongère et la rupture de Sarah, sa fiancée.
Lui qui avait toujours eu une foi fervente se retrouve en plein doute : comment Dieu peut-il laisser ainsi un homme prospéré en étant un si grand menteur, alors que lui, innocent, se retrouve au ban de la communauté ?
Il décide alors de partir s'installer dans le petit village de Raveloe et de vivre en reclus. George Eliot le décrit plusieurs fois comme un insecte besogneux, se concentrant uniquement sur son métier à tisser et développant progressivement une fascination pour les pièces durement gagnées, les considérant finalement que ses seules amies. Tout au long de ces quinze années de labeur, il s'attacha à n'avoir que le minimum de contacts possibles avec les villageois, qui en retour le considèrent comme un être étrange et quelque peu effrayant.
Il voit tant de différences avec son ancienne vie, qu'il se considère comme caché du paradis, loin de Dieu, au point qu'il ne se rend même pas à la messe. D'ailleurs il ne porte pas les villageois dans son coeur : des êtres qui vivent dans une abondance sans aucun souci ni restriction. Il est considéré comme normal d'avoir la goutte dans les familles riches après tant d'excès !
Tout cela jusqu'au vol de son argent ! Deux sacs pleins qui disparaissent un soir … Il perd alors bien plus que cela : sa raison de vivre même s'envole ! Regarder et compter son argent était devenu sa seule motivation chaque jour et c'est un homme brisé qui cherche à comprendre où sont passées ses pièces.
Un soir pourtant, un nouveau soleil brille : une petite fille qu'il prénomme Eppie surgit, sa mère venait de décéder dans la neige. Elle représente un lien avec le monde extérieur, un nouveau départ pour Silas.
Beaucoup d'humanité et de douceur dans ce roman qui décrit très bien les classes sociales et la vie à l'époque victorienne. Une jolie découverte.
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