Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Nuneaton , le
22/11/1819
Mort(e) à : Londres , le
22/12/1880
Biographie :
George Eliot, de son vrai nom Mary Anne Evans, est une romancière britannique.
Elle passe son enfance dans une ferme du Warwickshire où son père travaille comme régisseur. Elle reçoit une éducation religieuse et conformiste. Fervente lectrice de Bunyan, Defoe et Scott, elle apprend aussi l'allemand et l'italien. Elle quitte l'école à dix-sept ans pour se consacrer à ses devoirs familiaux, accrus à la mort de sa mère.
La famille s'installe à Coventry où elle rencontre le libre-penseur Charles Bray qui contribue à l'éloigner d'une religion chère à son père. À la mort de celui-ci, en 1849, Mary Ann devient directrice adjointe de la Westminster Review. Elle rencontre alors George Henry Lewes, déjà marié, avec lequel elle vivra cependant jusqu'à la mort de celui-ci.
L'adultère à cette époque n'était pas rare, mais le fait que le couple Lewes-Evans s'affiche ouvertement comme un couple en dehors des liens du mariage scandalise leur entourage. Marian (c'est le nouveau prénom qu'elle prend) se tient à l'écart des sociétés littéraires de Londres et se consacre désormais à devenir une romancière à part entière. Une volonté qu'elle affiche dans un de ses derniers billets pour le Review. Elle adopte le pseudonyme de George Eliot.
À l'instigation de Lewes, elle se consacre à l'écriture, publiant d'abord "Scènes de la vie du clergé" en 1858, inspiré de souvenirs d'enfance et de la vie provinciale. Viennent ensuite "Adam Bede" (1859), "Le Moulin sur la Floss" (1860), une histoire d'amour entre un frère et une sœur, qui n'est pas sans évoquer le lien privilégié qui l'unissait, enfant, à son frère Isaac, "Silas Marner" (1861) et "Middlemarch" (1871-1872).
En 1876, elle publie son dernier roman "Daniel Deronda". Après la mort de Lewes en 1878, elle fait de nouveau scandale en se mariant avec John Cross, de vingt et un ans son cadet.
La finesse de l'analyse psychologique et le souci d'éveiller la sympathie du lecteur pour une « humanité ordinaire » peinte sans fard dans ses occupations quotidiennes la rattachent à l'école « réaliste ». La hauteur de la réflexion qui nourrit une création tout entière portée par une foi en l'homme qui a remplacé la foi chrétienne tôt perdue autant que la pénétration de l'analyse font de George Eliot un des plus grands écrivains anglais et de "Middlemarch", son chef-d'œuvre, un des sommets du roman classique.
+ Voir plusSource : ww.universalis.fr
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