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Critique de dannso


Olivia Elkaim mêle la petite histoire à la grande en nous relatant la vie de ses grands-parents, juifs qui se croyaient algériens et dont les familles se voient assigner la nationalité française en 1871, par le décret Crémieux.
Le roman débute par une nuit de 1958 quand Marcel est emmené par les rebelles algériens. Il rentrera trois jours plus tard, vivant. L'auteure raconte la détérioration de la vie de cette famille, la mise à l'écart par les voisins, les déchirures à l'intérieur même de la famille jusqu'au départ en France. Les premières années seront dures, ils ne sont pas bien accueillis, ces pieds-noirs qui ressemblent tant aux algériens qu'ils ont fui. Ils n'étaient pas tous non plus des exploiteurs.
L'intérêt de ce roman est de nous faire vivre cette histoire de l'intérieur au travers des trois générations, celle de son grand-père qui a toujours cru que l'Algérie était son pays, son père très marqué par les évènements de son enfance et qui en a conservé les témoignages dans une valise, et la sienne, elle qui a occulté cette part d'elle-même pendant si longtemps.
C'est un témoignage émouvant, sincère, intime qui s'attache à la vie quotidienne, loin de la grande histoire, mais qui nous touche d'autant plus. Elle raconte la douleur de ses personnages, leur incompréhension devant ce qui leur arrive, la difficulté de recommencer ailleurs.
Je connaissais l'Histoire, les « évènements » comme on a dit si longtemps. Olivia Elkaim me les a fait ressentir.
Je remercie chaleureusement les éditions Stock pour le partage de ce beau roman #LetailleurdeRelizane #NetGalleyFrance
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