Mais Venise n'est pas une ville qu'on peut approcher plan à la main, itinéraire en tête. C'est le meilleur moyen de se perdre et d'être en retard avant même de partir.
A mesure que je m’ouvrais aux questions relatives à la ville, j’étais également sensibilisée à tout ce qui touchait à la littérature, la politique, l’histoire des femmes, comme si l’apprentissage dans un domaine allait nécessairement de pair avec des découvertes dans l’autre. Je lisais tout, de Simone de Beauvoir à Susan Brownmiller. Prendre conscience de cette histoire parallèle m’a donné un horizon vers lequel aller. Et j’ai commencé à chercher les indices s’y rapportant, disséminés dans le monde entier.
Je marche parce que, d'une certaine manière, marcher c'est comme lire. On est là, présent, mais sans y être vraiment.
Parfois, il m'arrive de marcher parce que j'ai l'esprit occupé et que cela m'aide à y voir clair.
Marcher m'aide à me sentir chez moi.
« Quand ils contemplent leur cité, les Parisiens ecrivent plus volontiers sur ce qui a disparu que sur ce qui est encore visible. « le vieux Paris n’est plus( la forme d’une ville change plus vite, hélas ! Que le cœur d’un mortel « Écrit Baudelaire. « hélas, le vieux Paris disparaît avec une effrayante rapidité » soupire Baudelaire »