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Critique de Davalian


Brutal, déglingué, original : les éditions Delcourt nous promettent avec Vargr un 007 ressemblant davantage au James Bond des romans de Ian Fleming ; cette intention louable n'est pas respectée.

Le scénario concocté par Warren Ellis est simpliste. Après une introduction qui rappelle les séquences de pré-générique des films, nous découvrons une histoire plate, qui si elle ne souffre d'aucun temps mort se révèle être un prétexte pour enchaîner des scènes d'action spectaculaires. Exit le respect de l'esprit des romans donc. Si le scénario est original il ne brille ni par sa complexité ni par son intérêt et encore moins par son exotisme.

Les dessins de Jason Masters sont certes plutôt réussis, mais sans être transcendants pour autant. Les scènes d'action, nombreuses, ne sont pas fluides. Il faudra faire un effort d'attention pour comprendre plusieurs séquences. A certains moments il est même nécessaire d'insister pour saisir l'enchaînement. La mise en page est adaptée à un album consacré à la violence.

Le James Bond que l'on nous propose ressemble physiquement (à condition ne pas regarder de très près) au personnage de Fleming et il s'agit du seul point de comparaison notable. Les méchants ont manifestement bénéficié d'un travail plus poussé que les alliés de Bond. Ceux-ci ressemblent à des caricatures. le M qui nous est présenté semble être un manager administratif libéral, secondé d'un Tanner et d'une Monneypenny inspirés des films. Malgré une couverture suggestive, n'y a pas de James Bond's girl ! Restent les dialogues percutants et savoureux qui permettent de limiter la casse.

Vargr semble se complaire dans la violence, la brutalité et le sadisme. A deux reprises, 007 torture des méchants… sympa dans le genre ! Les séquences d'action à force d'être multipliées deviennent lassantes. L'usage de fonds rouge, les traînées de sang, les cadavres laissés dans un piteux état et les membres explosés au passage n'apportent pas grand-chose.

Comme tout cela ne semble pas suffisant, l'on nous propose une approche radiographique des coups portés… si l'approche est intéressante pour des apprentis soignants, l'on se demande toutefois ce qu'elle fait ici.

Il est appréciable que les éditions Delcourt aient pris le temps de traduire et de regrouper dans un seul album ces différents chapitres que l'on doit à Dynamite Entertainment. le positionnement des auteurs est en revanche décevant. Ils veulent faire croire à une adaptation de Ian Fleming alors qu'ils semblent rassembler délibérément ce que les films ont produit de pire. Vargr ressemble davantage à du Jason Bourne (version cinéma) ou à un film d'action quelconque. A lire dans cette optique donc ou à oublier.
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