AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ThibaultMarconnet


L'Oeuvre au blanc de Brett Easton Ellis

Dans "Lunar Park", Bret Easton Ellis a su mettre de côté les fioritures "branchées" qui, de mon point de vue, empesaient les opus précédents, pour nous livrer un récit poignant entre la distance d'un père et son fils qui sont, en somme, deux inconnus l'un pour l'autre.

Une oeuvre sur la paternité, également à travers les enfants du narrateur ; et le sens que chacun trouve ou donne à sa propre vie.

C'est aussi le récit du fantastique niché dans un quotidien que tout tend à banaliser.
Le vraisemblable y est tellement bien mêlé aux aspects fantastiques, qu'on finit par s'emmêler dans cet écheveau savamment construit.

Bret Easton Ellis, en guide facétieux, nous prend la main, nous la lâche dans le noir puis vient nous recueillir en cours de route pour nous conduire vers plus de lumière.

"Lunar Park" est un livre du recueillement, celui du narrateur et peut-être de chaque lecteur en particulier - puisque, comme le dit si admirablement Proust dans "Le Temps retrouvé" : « En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. »

"Lunar Park" est peut-être, de même qu'en alchimie, "l'Oeuvre au blanc" de Bret Easton Ellis.

© Thibault Marconnet
le 31 juillet 2013
Commenter  J’apprécie          260



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}