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Critique de marina53


Alors que l'Allemagne vient de déclarer la guerre au reste du monde, c'est un tout autre drame qui vient de s'abattre sur la petite ville d'Augusta Falls. le corps de la jeune Alice Ruth van Horne, âgée de 11 ans, vient d'être découvert. Violée, battue à mort, étranglée. Un crime atroce qui émeut toute la population, notamment Joseph Vaughan, 13 ans, dont il était secrètement amoureux et avec qui il partageait de doux moments. Dès lors, l'on spécule ici et là sur l'auteur de ce crime, avançant surtout l'oeuvre d'un nègre. Un état d'urgence est décrété dans tout le comté et l'on appelle les concitoyens à surveiller les enfants. D'autant que le corps d'une autre fillette, Laverna Stowell, est retrouvé, quelques mois plus tard. Un crime tout aussi atroce qui culpabilise Joseph, persuadé de ne pas les avoir suffisamment protégées. En juin 41, non loin de chez lui, Ellen May Levine, 7 ans, trouve la mort dans d'abominables conditions...

Joseph Vaughan sera à jamais fortement marqué et bouleversé par la série de meurtres commis, dans un premier temps, dans sa petite ville d'Augusta Falls. Ce sont d'ailleurs ses mémoires qu'il relate encore aujourd'hui avec beaucoup d'émotions, lui le jeune garçon timide, sensible et qui nourrit quelques talents pour l'écriture dès son plus jeune âge. Hanté par le tueur qui sévira pendant 30 ans, qui mettra en émoi toute la population d'Augusta Falls, empreinte de culpabilité mais aussi d'incompréhension, et en échec la police, Joseph n'aura d'autre obsession que de le démasquer. Adapté du roman éponyme de R.J. Ellory, cet album fait montre, à la fois, d'une force et d'une sensibilité remarquables. Dès les premières pages, l'on est happé par ce récit, Fabrice Colin réussissant à nous plongeant dans cette Amérique des années 40 et 50, la voix-off renforçant cette immersion. Si le rythme est lent, l'atmosphère angoissante et lourde n'en est que plus intense, d'autant que le tueur sème le trouble. L'on pourra juste regretter ce dénouement un peu trop rapide. Graphiquement, Richard Guérineau, de par son trait soigné et par sa palette de couleurs au ton sépia, restitue parfaitement l'ambiance oppressante.

Une adaptation particulièrement réussie !

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