Cette troisième intégrale de Dr Strange en noir et blanc et version originale (non vous n'êtes pas au ciné-club de FR3) regroupe les numéros 1 à 29 du héros éponyme plus un annual.
Je dois dire qu'il m'a plutôt ennuyé ce docteur. La moitié des épisodes consiste en une série de tests organisés par son mentor, l'Ancien, qui a depuis un certain temps renoncé à la vie terrestre pour « ne plus faire qu'un avec l'Univers ». Son but : préparer son disciple à le rejoindre dans le Grand Tout. Car Stephen Strange est récemment devenu le Sorcier Suprême, et cette fonction est censée n'être qu'une marche vers la vie astrale. Dr Strange refuse de renoncer à son humanité (on peut le comprendre en voyant sa belle disciple Cléa) et l'Ancien n'a pas d'autre choix que de le faire reculer dans la hiérarchie. Dr Strange perd donc son grade et redevient un humble Maître des Arts Mystiques.
Quelle drôle d'idée qu'a eu l'Ancien ! Il forme toute sa vie un successeur pour sauvegarder le monde des attaques des méchants sorciers. Satisfait de lui, il le récompense puis peu après lui demande de prendre sa retraite. Que serait devenu le monde si Strange avait accepté ? Faire un avec l'Univers doit affaiblir les ressources du cerveau.
Et puis Strange n'est clairement pas un marrant. Il fait son mystérieux face au mortel lambda mais en fait il passe son temps à se poser des questions existentielles, à craindre pour la vie de Cléa (belle mais potiche en général), à surtout ne jamais plaisanter, ne jamais rire. Et aucun second rôle n'est là pour détendre l'atmosphère. Lourd !
Reste le dessin brumeux de
Gene Colan qui colle à la perfection avec l'esprit psychédélique de la série. D'autre prennent le relais à partir du n°19, avec plus ou moins de bonheur.