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Critique de _Gardinieri


Dans cet ouvrage, Michael Nellis spécialiste de l'histoire de l'art byzantin (et journaliste professionnel) utilise -ainsi qu'il le précise dans ses notes- largement l'oeuvre de Machiavel dont il semble avoir fait l'exégèse.
1502, relate le déroulement d'une enquête criminelle au demeurant bien résumée en 4ème de couverture et par les précédents avis. le contexte historique dans lequel s'inscrit le récit -comme son titre l'indique- dans la période extrêmement mouvementée de l'Italie du début du XVIème.
M.Ennis est fasciné par la complexité tordue et criminelle des relations liant les personnages clef de l'époque ainsi que par les travaux (notamment de médecine légale) de Léonard de Vinci.
Lire Machiavel n'est pas chose facile et implique de devoir faire l'effort de se situer dans le contexte géopolitique de l'époque, lui-même compliqué par les enchaînements de luttes intestines continuelles et de l'action des condottières à l'allégeance particulièrement volatile. Autant dire qu'écrire un ouvrage reposant largement sur les écrits de Machiavel justifie les plus de 10 ans que M. Ennis y a dédié comme le précise le texte dithyrambique en 4ème de couv'.
J'ai trouvé le style de l'écriture extrêmement lourd et confus, il me fut difficile de m'y accrocher et de terminer l'ouvrage.
M.Ennis sans doute italophone saupoudre assez lourdement son texte de vocabulaire italien, de citations, de nom d'oeuvre… Alors que certains termes peuvent être compris dans le contexte, beaucoup d'autres auraient pu être traduits (notamment les citations ou mention d'oeuvres) ou faire l'objet d'un glossaire.
De nombreux passages sont long, touffus, contenant ressentis, descriptions… qui n'apportent absolument aucune plus-value au récit et requièrent trop fréquemment –en raison de leur longueur-de relire le début pour se raccrocher au contexte, c'est dommage, surtout quand cela concerne l'ensemble de l'ouvrage.
Le commentaire de Glenn Cooper "à l'attention des lecteurs qui depuis des années attendaient le prochain , le voilà enfin ! Un thriller aussi profond qu'intelligent."
Je trouve que ce commentaire (je comprends, il faut bien vendre) est à la limite insultant pour Umberto Eco ; à mon sens 1502 ne peut en aucun cas être considéré comme un équivalent, une suite ou tout autre chose avec le roman d'Eco.
Utiliser les écrits de Machiavel est au départ une excellente idée pour le thriller que M.Ennis a construit, tous les éléments étaient disponibles. Il est dommage que le style d'écriture et ses insupportables longueurs et viennent gâcher une belle intention.





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