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Critique de Allantvers


Récit douloureux de la sortie de l'enfance de Joe, qui deviendra un homme en découvrant la violence, l'injustice, la mort.
Quand sa mère subit une brutale agression sexuelle et rentre traumatisée à la maison, Joe découvre tout aussi brutalement la fragilité de son univers : sa mère lumineuse n'est plus que l'ombre d'elle-même, et Joe se retrouve dans l'obligation de la materner. Son père, juge solide et reconnu dont Joe n'aurait jamais soupçonné qu'il puisse faillir, parait hésiter à prendre le dossier en main. Joe ne comprend pas: pourquoi la police traîne? pourquoi la justice n'est -elle pas rendue?
La réponse lui viendra peu à peu, à mesure que les voiles de l'innocence tombent de ses yeux, des secrets de la vieille postière, des esprits de la maison qui tremble, du regard de ses copains qui eux ont déjà vu: Joe est un indien ojibwe, vivant dans une réserve du North Dakota, et la loi qu'on applique aux Indiens n'est pas celle qu'on applique aux Blancs. Alors Joe décide d'agir.
Dans ce roman intimiste, Louise Erdrich fait le choix judicieux d'aborder l'injustice organisée du système légal indien à travers le regard d'un pré-adolescent, qu'elle fait parler avec une grande justesse : le lecteur se retrouvant en même temps que lui "dépucelé de l'horreur" comme le Bardamu de Celine.
S'il est évident que le sujet lui tient fortement à coeur et que sa démonstration est implacable, je suis malheureusement encore une fois restée un peu à distance de cette histoire, pourtant plus construite et circonscrite que La chorale des maîtres bouchers. C'est frustrant, d'autant que je ne sais pas expliquer pourquoi je n'arrive pas à entrer pleinement dans l'univers de cette grande auteure.
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