Si le thème de l'échange d'identités entre jumeaux est un classique, le roman de
Chloé Esposito n'en est pas un…
Mad, qui marie chick-lit et thriller, est un OLNI (Ouvrage Littéraire Non Identifié).
Alvina et Elizabeth se ressemblent mais leurs vies sont aux antipodes. Alvie, qui vit comme une ado attardée en collocation dans un appartement miteux, vient de se faire virer d'un job qui ne présentait aucun intérêt, quand elle reçoit un message de Beth l'invitant à séjourner dans sa luxueuse propriété sicilienne.
Par certains côtés cette lecture m'a fait penser à
Les jolies choses. Dans ma critique de ce roman de
Virginie Despentes, j'écrivais d'ailleurs qu'il pouvait se lire comme un « anti-conte de fées », contre-pied d'un Journal de Bridget Jones ou des Confessions d'une accro au shopping, où le sordide, la drogue et le sexe débridé se substituaient à la légèreté et la candeur un peu mièvre.
Et bien dans
Mad nous avons tout cela !
Déjanté. Caustique. Désopilant. Loufoque.
Une ambiance rock'n'roll voire parfois assez trash.
Sept chapitres correspondant au sept péchés capitaux. Car oui, Alvina est paresseuse, égoïste, superficielle, envieuse… et complètement allumée ! (traductions de «
mad » : fou, furieux, insensé, dingue, dément, aliéné, toqué, infernal, enragé,… Alvina)
Une (anti) héroïne que rien n'arrête, une écriture rythmée, des situations rocambolesques et un certain suspense rendent la lecture addictive. le rire n'est jamais loin.
Un super roman, à lire au bord de la piscine en sirotant une vodka bien fraîche.
J'aime décidément bien les autrices anglaises, et j'ai maintenant très envie de découvrir les autres tomes de la trilogie et la suite des aventures d'Alvie.