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Citations sur Chocolat amer (34)

Si Tita ne pouvait ni se marier ni avoir d’enfants, qui donc la soignerait sur ces vieux jours ? Quelle était la solution judicieuse dans ce cas ? Ou bien ne s’attendait-on pas à voir les filles qui étaient restées pour s’occuper de leur mère survivre longtemps au décès de leur génitrice ?
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Si c’est pour demander ta main, qu’il s’en dispense. Il perdrait son temps et me ferait perdre le mien. Tu sais parfaitement qu’étant la plus jeune des femmes, c’est à toi de veiller sur moi jusqu’au jour de ma mort.

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Elle se leva, courut chercher l'énorme couvre-lit tissé pendant ses nuits de solitude et d'insomnie et le tira sur elle, recouvrant en même temps les trois hectares et demi de la ferme. Elle prit la boîte d'alumettes offertes par John dans le tiroir de sa table de nuit. Son corps avait besoin de beaucoup de phosphore. Elle commença à manger les alumettes une par une. Tout en mastiquant, elle fermait les yeux très forts et s'efforçait de retrouver ses souvenirs les plus émouvants avec Pedro. Le premier regard échangé, le premier frôlement de leurs mains, le premier bouquer de rose, le premier baiser, la première caresse, la première relation intime. Et elle parvint à ses fins. Lorsque le phoshore entrait en contact, dans sa bouche, avec cette image lumineuse, il prenait feu. Sa vision s'éclaircit et le tunnel réapparut. A l'entrée se tenait la resplandissante silhouette de Pedro; il l'attendait. Tita n'hésita pas. Elle se laissa aspirer et tous deux se fondirent dans une longue étreinte. Atteignant un nouvel orgasme, isl partirent ensemble vers l'eden perdu. Ils ne seraient plus jamais séparés.
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D’ailleurs, voulait-elle savoir, quelles recherches avait-on menées pour en conclure que la benjamine était la plus indiquée pour prendre soin de sa mère, de préférence à l’aînée ? Avait-on une seule fois demandé leur avis aux intéressées ?
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Quel que soit son destin, tant qu'elle pourrait garder cet enfant, plus à elle qu'à quiconque, rien ne lui importait. Elle exerçait le rôle de mère sans en avoir le titre officiel. Pedro et Roberto lui appartenaient : elle n'avait besoin de rien d'autre dans la vie.
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Son corps était bien sur la chaise, très correctement assis, mais il n'y avait dans ses yeux aucun signe de vie. C'était comme si, par une extraordinaire réaction alchimique, son être s'était dissous dans la sauce des roses, dans la chair des cailles, dans le vin et dans chacun des effluves du repas. Tita s'insinuait dans le corps de Pedro, voluptueuse, aromatique, chaude, sensuelle.
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Si bien qu’elle trouva les chilaquiles moins savoureux que d’habitude : il leur manquait la compagnie de quelqu’un.
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Soudain, une idée lui traversa l’esprit. Elle se leva pour aller regarder le ciel étoilé. Pour l’avoir ressenti dans sa propre chair, elle savait quelle chaleur peut communiquer le feu d’un regard.
Il est capable d’enflammer le soleil lui-même. Que se passerait-il si Gertrudis regardait une étoile ? La chaleur de son corps, embrasé par l’amour, traverserait l’espace infini sans perdre de son énergie, jusqu’à se fondre dans le scintillement d’une étoile. Ces grands astres n’ont pu survivre des millions d’années qu’en évitant d’absorber les rayons ardents que les amants du monde entier leur lancent nuit après nuit. Sinon, ils concentreraient tant de chaleur qu’ils finiraient par exploser en mille morceaux. Dès qu’ils captent un regard, ils le rejettent aussitôt, et le reflètent vers la Terre, comme un jeu de miroir. Tita chercha à découvrir, parmi toutes les étoiles du firmament, celle que Gertrudis contemplait à cet instant ; elle espérait recevoir un peu de cette chaleur dont regorgeait sa sœur.
Son espoir fut déçu : elle eut beau observer une à une toutes les étoiles du ciel, elle ne ressentit pas la moindre chaleur, au contraire. C’est en frissonnant qu’elle retourna se coucher, en se disant que Gertrudis dormait tranquillement, les yeux bien fermés, d’où l’échec de cette expérience.
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C'est sûr : pour tout ce qui est de couper, diviser, démembrer, ravager, séparer, sectionner, bouleverser ou détruite, Mamá Elena était une experte. Après sa mort, personne ne parvint à réaliser la même prouesse (avec la pastèque).
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Elle se leva, courut chercher l'énorme couvre-lit tissé pendant ses nuits de solitude et d'insomnie et le tira sur elle, recouvrant en même temps les trois hectares et demi de la ferme. Elle prit la boîte d'allumettes offertes par John dans le tiroir de sa table de nuit. Son corps avait besoin de beaucoup de phosphore. Elle commença à manger les allumettes une par une. Tout en mastiquant, elle fermait les yeux très forts et s'efforçait de retrouver ses souvenirs les plus émouvants avec Pedro. Le premier regard échangé, le premier frôlement de leurs mains, le premier bouquer de rose, le premier baiser, la première caresse, la première relation intime. Et elle parvint à ses fins. Lorsque le phosphore entrait en contact, dans sa bouche, avec cette image lumineuse, il prenait feu. Sa vision s'éclaircit et le tunnel réapparut. A l'entrée se tenait la resplendissante silhouette de Pedro; il l'attendait. Tita n'hésita pas. Elle se laissa aspirer et tous deux se fondirent dans une longue étreinte. Atteignant un nouvel orgasme, ils partirent ensemble vers l'Eden perdu. Ils ne seraient plus jamais séparés.
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