AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bobfutur


Cette édition française présente les deux parties de ce texte, « La Confrérie des Mutilés », et sa suite directe « Les Derniers Jours », écrites et publiées aux USA à quelques années d'intervalle.
Notre ex-prêtre Mormon y offre le récit brut et gore d'un type, ex-policier infiltré aux contours plus que flous, nommé Kline, ni propre ni remarquablement petit, au prise avec des sectes dismophophobiques, ou plus précisément et « positivement », adepte de l'apotemnophilie…

Mais laissons la place à Marc Gozlan dans son blog du Monde pour nous expliquer:
« Apotemnophilie, terme utilisé la première fois en 1977 pour désigner le désir d'amputation d'un membre sain. Ce terme vient du grec apo signifiant « loin de », en référence à la notion d'extrémité, temno qui signifie couper et philie qui veut dire aimer. L'apotemnophilie signifie donc littéralement « l'amour de l'amputation ».

Initialement, ce terme désignait clairement un trouble de l'ordre d'une paraphilie (ensemble des pratiques sexuelles déviantes), le désir d'être amputé (apotemnophilie) coexistant avec une recherche de partenaires amputé(e)s (acrotomophilie). L'assimilation de l'aptemnophilie à une paraphilie va cependant rapidement laisser place à une autre conception.

Depuis 2004, le caractère paraphilique du trouble n'est plus établi. le terme d'apotemnophilie tend à être remplacé par une autre appellation. Les psychiatres parlent aujourd'hui de « trouble de l'identité et de l'intégrité corporelle » (TIIC). Cette nouvelle terminologie renvoie au fait que de nombreux patients expriment d'extrêmes préoccupations concernant leur image corporelle. Les patients atteints par ce trouble auraient un corps normal mais qui leur est devenu insupportable, estimant devoir être amputés pour être eux-mêmes. » M.G.

Ce « trouble », ou bien cette « maladie », — on voit bien que la terminologie, ( le langage en général ) pose la relativité de l'appréciation de certains comportements, spécialement de ce qui est ou a été catalogué sous le terme de paraphilie… on y reviendra… — mérite de s'y intéresser attentivement. Assez rares, les patients souhaitant l'amputation sont généralement décrits par les psychiatres comme « entièrement conscients et cohérents » dans cette volonté de modifier leur corps. En découle quantité de questions morales et d'arbitrages scientifiques…

Occasion donnée d'y réfléchir, car à part cela, ce roman ne demande pas beaucoup de concentration. Même l'horreur en reste plate, juste absurde.
Le plus court « Baby Leg », sorti juste après celui-ci, offre une variation beaucoup mieux menée de ces thèmes, avec sa structure ourobore, que cette tuerie allant crescendo.

Cousins des Assassins en Fauteuil-Roulant découverts dans « L'Infinie Comédie » de DFW, ces groupes sectaires aiment beaucoup le hachoir ou le couperet. Il y a vraiment beaucoup de sang dans ce roman.

En ultime page du livre, l'éditeur Lot49 annonce d'un énigmatique et volumineux symbole Omega Ω la prochaine sortie (en 2010) du volumineux roman « Oméga mineur » de Paul Verhaeghen, dont je vous parlerai un jour.
Commenter  J’apprécie          560



Ont apprécié cette critique (50)voir plus




{* *}