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Critique de Nastasia-B


Comme Des Bêtes est le second tome de la BD humoristique le Génie Des Alpages. Au même titre qu'à l'album précédent, l'auteur utilise un humour assez particulier, qui ne peut pas convenir à tout le monde. C'est totalement déjanté, décalé (mais avec un gros décalage !) et basé sur de l'absurde au sens fort du terme.

Qu'est-ce que j'appelle décalé et basé sur l'absurde ? Je vous donne un exemple : le berger s'en va conter fleurette à une belle touriste de passage et laisse la responsabilité du troupeau à son chien. Celui-ci enfile les vêtements du berger et fume sa pipe lorsqu'un aviateur vient demander si l'on n'a pas vu dans le coin son vieux copain St-Ex. En voyant le chien il se dit à lui-même : Drôle de berger... méfions-nous ! L'une des brebis qui se prend pour un chien commence à s'attaquer aux bottines de l'aviateur à coups de dents. Puis, au terme d'une petite altercation, l'aviateur repart et rencontre quatre brebis montées sur le dos d'un aigle avec une grande lance à la Don Quichotte qui essaient de dégommer son aéroplane. Voilà, un exemple parmi tant d'autres.

Comme dans l'album précédent, le berger est un vieil homme un peu ronchon mais très cultivé, aux allures de Georges Clémenceau avec une once de touche anglaise, qui parle philosophie avec son chien de berger pendant que se dernier met au point des petits robots mécaniques. Et les deux, bien évidemment, se fichent comme d'un guigne de la vie véritable du troupeau.

Le troupeau, parlons-en. C'est un ramassis de moutons barjots, certains se prenant pour des chiens, d'autres pour des scientifiques ou encore des aviateurs. le tout fonctionne en auto-gestion sous la houlette notable (mais nullement indiscutable) du bélier noir nommé Romuald.

Personnellement, en plus de toutes les limitations que j'avais formulées pour le premier tome, j'ai pris moins de plaisir à la lecture de celui-ci. Il me faut cependant signaler une nouvelle fois la très grande originalité, liberté de ton et utilisation intelligente des cases du format bande dessinée que s'autorise F'murr.

Les doubles pages sont assez indépendantes les unes des autres bien que certains gags récurrents courent sur plusieurs pages. On peut parfaitement commencer par la fin ou le milieu sans en être aucunement dérangé puisqu'il n'y a rien à comprendre. de même, on n'est pas obligé d'avoir lu le premier tome pour s'attaquer au second.

En conclusion, un auteur et une série toujours aussi originale et décalée, parfois un peu difficile à suivre et un album qui m'a moins séduit que le premier. Ceci dit, cela n'est que mon piètre et misérable avis ovin, c'est-à-dire, bien peu de chose sur les versants de l'adret et presque rien sur l'ubac.
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