AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les sanglots de pierre (21)

Dehors, les ombres mystérieuses et sombres des grands arbres du parc se détachaient dans une nuit obscure constellée de milliers d’étoiles brillantes.
Elle resta un moment à contempler l’immensité du firmament, avec l’impression d’être aspirée dans une spirale enivrante.
Commenter  J’apprécie          10
Le visage était implacable, le regard froid et cruel. Lorsque les yeux de l’homme se baissèrent sur son plastron, elle resta clouée sur place. Pourtant, avec son sac, elle essayait de dissimuler maladroitement l’étoile de David en étoffe jaune qu’elle avait dû y coudre.
L’enfant qu’elle portait en son giron s’agita anormalement. Mais quand le regard de l’individu en noir revint vers le sien, elle discerna une telle haine qu’elle en resta pétrifiée…
Commenter  J’apprécie          10
Comme chaque mois, elle avait l’habitude de réunir Robert, son époux, ainsi que ses deux frères pour un moment convivial. Cette tradition n’était pas chose facile en ces temps troublés de guerre.
Commenter  J’apprécie          10
Quand elle aborda la rue des Patriarches, sa déconvenue fut grande en apercevant à l’arrière-plan sur la droite une longue file. Il y avait déjà un attroupement qui attendait devant le rideau de fer encore fermé de l’épicerie fine Maurin et fils. Dans un murmure de déconvenue, elle dénombra les personnes :
— Cinq, six, sept…
Elle s’en voulut de ne pas s’être apprêtée plus tôt pour être la première afin d’être sûre d’obtenir les denrées nécessaires à la confection de son repas.
Commenter  J’apprécie          10
Tout à coup, elle se raidit.
Ses yeux s’écarquillèrent.
Son sang se glaça.
Son cœur s’emballa.
Elle se mit à suffoquer.
Ce qu’elle entraperçut en face d’elle la cloua d’effroi…
Commenter  J’apprécie          10
Soudain, une chauve-souris vola si près d’elle que d’instinct, Juliette eut un moment de recul. Alors quand en plus, un papillon se mit à tourbillonner avant de pénétrer à l’intérieur, elle abandonna son poste pour revenir s’étendre sur son lit.
Sachant qu’elle ne trouverait pas le sommeil, elle resta hébétée, la bouche grande ouverte à contempler les meubles de sa chambre. Il y avait tellement de luminosité qu’elle voyait nettement le petit secrétaire placé contre le mur en face d’elle et qu’elle arrivait même à y distinguer le cahier qui lui faisait office de journal intime posé dessus.
À l’arrière, le papier peint dessinait des volutes et des arabesques énigmatiques. Juliette se sentit peu à peu sombrer dans une torpeur ankylosante…
Commenter  J’apprécie          10
Juliette huma l’air pour essayer de trouver un peu de fraîcheur dans la nuit torride de ce mois d’août 1956, sans y parvenir. Pas un souffle de vent ne venait attiédir l’atmosphère.
Dehors, les ombres mystérieuses et sombres des grands arbres du parc se détachaient dans une nuit obscure constellée de milliers d’étoiles brillantes.
Elle resta un moment à contempler l’immensité du firmament, avec l’impression d’être aspirée dans une spirale enivrante.
Commenter  J’apprécie          10
De ses deux bras, elle arracha son vêtement, le faisant passer par-dessus sa tête avant de le faire tomber en corolle sur le sol. Elle souleva son épaisse chevelure bouclée pour l’attacher en queue-de-cheval avec un ruban récupéré sur la tablette. Elle sentait des perles de sueur couler le long de sa nuque.
Dans la semi-pénombre, elle marcha alors résolument jusqu’à la fenêtre. La moiteur de l’air l’incommodait. Même le parquet lui paraissait tiède sous la plante de ses pieds.
Quand elle ouvrit les lourdes persiennes en bois, celles-ci grincèrent désagréablement avant d’aller cogner brutalement le mur de la maison. Une lumière blonde inonda la chambre et les formes juvéniles et rondes de l’adolescente se dessinèrent sous la pleine lune. L’éclat de l’astre se reflétait sur sa peau laiteuse.
Commenter  J’apprécie          10
Été 1956, Saint-Laurent-des-Vignes (village de Gironde)

Allongée sur les draps de son lit, le dos calé par un gros oreiller en plumes et les jambes à moitié repliées sur la poitrine, Juliette n’en pouvait plus. Elle rejeta au loin Le Secret de la Luzette, ce roman de Delly dans lequel elle s’était ingénument plongée après le dîner, et soupira :
— Il fait vraiment trop chaud, on étouffe ce soir !
D’un bond, la jeune fille se mit debout et se pencha pour éteindre la lampe de chevet en opaline bleue posée sur sa table de nuit. Elle était en nage. Sa longue chemise en coton blanc à festons lui collait à la peau, surtout au niveau du dos.
Commenter  J’apprécie          10
Au bout de longues minutes, tout le monde fut casé et l'autocar démarra dans un bruit de ferraille. A l'avant, un homme, en complet-veston et chapeau feutre, debout face à ses proies, les surveillait d'un œil torve.
Pour cet individu, ces gens, devant lui, n'étaient que des vermines qu'il fallait éradiquer. Il était incapable de les considérer comme des êtres humains. Il éprouvait même pour eux un profond dégoût.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (85) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3205 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}