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Critique de Caro29


Voilà, je viens de tourner la dernière page de ce sublime roman et j'ai ce sentiment qui n'est pas fréquent, mais que je ressens lorsque je termine un livre qui m'a particulièrement touchée : j'ai l'impression de devoir faire le deuil d'une histoire et de personnages auxquels je m'étais attachée.
Demande à la poussière, c'est Arturo Bandini, sa sensibilité, son talent, son amour pour Camilla, la « Mex » qu'il traîne parfois dans la boue, ses road trips à travers la Californie et son regard souvent très juste sur sa condition de fils d'immigrés italiens et de jeune écrivain parfois crève-la-faim et pourtant toujours très généreux (c'est même souvent un « panier percé »). L'écriture est crue, parlée, et c'est probablement ce qui fait sa richesse, puisqu'on se sent d'emblée proche de ce Bandini, jeune homme passionné et profondément humain qui a très envie de croquer la vie à pleine dent, malgré une culpabilité récurrente qui lui vient fort probablement de l'héritage catholique familial. Il en parle souvent d'ailleurs et revient vers Dieu quand ça l'arrange… On suit donc sa vie dans cette ville parfois chaotique qu'est Los Angeles, avec ses laissés-pour-compte (Bandini parle des prostitués, du ghetto noir où les usagers de cannabis s'entassent dans des endroits glauques pour fumer leur chichon, des « expatriés » originaires du midwest brûlés par le soleil californien, etc.). Et on l'imagine dans sa petite chambre d'hôtel miteuse où il passe parfois des journées à écrire, étant persuadé – à juste titre – qu'il finira un jour par devenir un écrivain de renom.
Après avoir lu Mon chien stupide, que j'ai aussi beaucoup aimé, je me suis dit qu'il fallait que je me lance dans l'aventure Fante et tout lire de lui. Si je n'avais pas été déjà convaincue, Demande à la poussière aurait achevé le travail… Eh oui, ça y est, je suis tombée sous le charme de l'écriture de John Fante et de son alter ego Arturo Bandini
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