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Citations sur Manuel de l'anti-sagesse : Traité de l'échec sur la voie .. (20)

Bien partir du mauvais pied.
Mal commencé étant à moitié raté, il importe que vous pratiquiez la non-maîtrise des pensées dès l'instant du réveil.
Lorsque, le matin, vous reprenez conscience, ne vous levez surtout pas tout de suite. Demeurez dans un entre-deux particulièrement propice aux cogitations. Vous partirez ainsi du mauvais pied avant même de l'avoir posé par terre. Enfoui sous la couette, représentez-vous vos problèmes et difficultés, film catastrophe de préférence. Ce processus à l'avantage d'être très rapidement efficace. Chaque seconde ainsi passée à secréter de la négativité vous verra de plus en plus déprimé, abattu, découragé. Surtout, faites feu de tout bois. Si vous vous réveillez avec la sensation d'une certaine fatigue physique, refusez immédiatement cette sensation. A grand renfort de pensées, évoquez tout ce que la fatigue peut avoir de pénible. Soyez fatigué d'être fatigué, sentez-vous victime de la fatigue ressentie. Plutôt que d'accueillir la sensation du moment comme une donnée participant du flux de la vie, qualifiez-là, étiquetez-là, laissez remonter toutes les associations désagréables liées à l'impression de fatigue. Comparez en gémissant intérieurement la fatigue d'aujourd'hui au bien être d'hier ou d'avant-hier. Dites-vous que cette fatigue ne finira jamais, puis embrayez sur toutes les causes réelles ou imaginaires, de cette fatigue, jusqu'à ce que s'installe une impression d'écrasement. Retardez le plus possible le moment du lever qui aura pour malencontreux effet de vous mettre dans l'action, laquelle est l'ennemie de la cogitation.
L'idéal serait que vous demeuriez terré sous la couette et sombriez dans le cercle vicieux de la dépression constitué d'un amas de pensées négatives solidifiées en émotions paralysantes. Sans doute est-ce plus facile que vous ne l'imaginiez, comme vous le vérifierez par vous-même si vous suivez à la la lettre les instructions précédentes.
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Je ne suis pas donc je pense
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Toutes les recommandations dispensées dans ce chapitre se résument en une seule : Ne voyez pas, pensez. Veillez à entretenir une activité mentale incessante et sans relâche. Que jamais au grand jamais votre cerveau ne soit en repos. N'ayez crainte : le contexte contemporain s'avère extrêmement favorable à la constante production de pensées inutiles et parasites. Vous n'aurez donc aucun mal à suivre les instructions de votre ennemi spirituel. De fait, vous les suivez déjà. Tout au plus pouvez-vous pousser plus loin le mode de fonctionnement qui voue est devenu naturel.
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Pour penser plus, ressentez moins.
Si toutefois l'appel de la vie s'avérait le plus fort et que, en dépit d'un séjour prolongé dans les limbes débilitantes, vous finissiez par vous levez, n'ayez crainte et passez à l'étape suivante.
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Pensez que vous voyez, ne voyez pas que vous pensez.
Tout d'abord, demeurez dans la confusion quant au sens donné sur la voie au verbe "penser". N'oubliez pas que l'illusion prospère dans le flou, l'a-peu-près. Par conséquent m'établissez aucune distinction entre la vision, c'est-à-dire l'utilisation consciente de l'intelligence, et la pensée, soit la production automatique de représentation mentales inutiles. Ne faites aucune différence entre les pensées utiles - celles par lesquelles vous préparez une action, menez une réflexion ou tout simplement procédez aux conceptualisations indispensables à la communication et à l'existence humaine - et les pensées inutiles, lesquelles ne sont que broderies, ajouts et sur-ajouts, rêveries, fantasmes, excitations, ruminations... en un mot, gamberge !
Vous serez ainsi certain de penser que vous voyez et de ne pas voir que vous pensez.
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“Dharma” : enseignement ou ordre juste des choses.
p. 219
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Voyez grand. Ne croyez pas qu'en réagissant dans votre petite sphère vous vous contentez de sécréter votre propre malheur et de contribuer à celui de vos proches. En vérité, vous faites bien plus que cela vous participez à rien moins que la maladie du monde. Chaque fois que vous agissez sous le coup de l'émotion, vous ajoutez un maillon à la chaîne des réactions et donc du malheur. Vous consolidez encore cette image démoniaque qui, en vous comme en chacun, recouvre l'image de Dieu.
Vous qui vous évertuez à échouer sur la voie, continuez d'engranger la logique de la réaction. Vous serez ainsi un artisan de guerre.
p. 180
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En fomentant inéluctablement la division, la réaction assure la poursuite du conflit et, de ce fait, empêche l'avènement de la paix. Cela s'explique aisément : tentative de rééquilibrage interne jaillie du besoin de détendre la tension, la réaction provoque un déséquilibre en même temps qu'elle rééquilibre. Elle ne soulage une tension qu'en en créant simultanément une autre.
p. 178
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Si l'action procède d'un sujet conscient exerçant sa liberté dans le moment, la réaction, elle, se produit en l'absence de tout sujet. Elle est un mouvement automatique pré-déterminé par un ensemble de causes produisant des effets. Une stimulation donnée provoque une réaction donnée, prévisible et répétitive. Autant l'action relève d'un choix ou, pourrait-on dire, d'une obligation consciente, celle de répondre à la vérité du moment, autant la réaction procède du non-choix, d'une obligation mécanique l'ego gouverné par ses conditionnements se trouve contraint de réagir, souvent à l'encontre de son intérêt réel. L'existence appuie sur les boutons et la machine se déclenche, n'ayant pas d'autre option que celle de fonctionner conformément à sa programmation.
p. 175
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Ne tenez pas compte du fait que, si l'être humain n'a en effet pas changé essentiellement, il n'en aborde pas moins les enseignements spirituels dans une tout autre condition intérieure et un tout autre contexte que les chercheurs de jadis. Faites l'impasse sur le fait que des maîtres spirituels aussi éminents que Swami Prajnanpad ou, en Occident, Karlfried Graf Dfirckheim reconnurent dès la première moitié du XXe siècle la nécessité de mettre les outils modernes — psychologie, analyse, thérapie — au service des voies anciennes proposées à l'homme d'aujourd'hui.
Dans cette ligne, vous aurez toujours avantage à vous référer à l'exemple des plus grands pour vous …
p. 159
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