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Critique de marina53


Le toit-terrasse d'un immeuble, drôle d'endroit pour une rencontre... Alors que Mina s'apprête à sauter, son élan est coupé court par Océan qui, lui aussi, a choisi ce lieu pour en finir. Elle, victime de harcèlement, veut reprendre le contrôle de sa vie. Lui, s'auto-mutile pour oublier ses souffrances. Après quelques propos échangés, Mina lui fait une proposition : passer la nuit ensemble, faire tout ce qui se présente à eux et sauter demain, ensemble, si tous les deux ont encore envie de mourir. Un marché qu'Océan accepte, à condition de se dire la vérité. Paris s'offre alors à eux... pour une dernière nuit, peut-être...

Le temps d'une nuit, Mina et Océan, tous les deux à l'aube de leur vie, vont explorer Paris, se lancer des défis et, puisque cette nuit est censée être la dernière, se confier sur leur mal-être, leur souffrance et les raisons qui les poussent à vouloir se suicider. Si le thème abordé peut paraître noir, il n'en est pourtant rien au coeur de ce roman tant les deux adolescents, touchants au possible, sont, paradoxalement, pleins de vie. Cette nuit mouvementée sera non seulement une étape décisive pour chacun d'eux mais aussi l'occasion de faire le point, d'analyser, de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Manon Fargetton signe avec "Nos vies en l'air" un roman sensible, riche en émotions, qui traite de sujets forts (harcèlement scolaire, auto-mutilation, dépression, pression familiale, suicide...). L'auteure, en alternant les points de vue de Mina et Océan et en revenant sur les moments forts qui les ont conduits sur ce toit, dépeint, avec justesse, des adolescents en mal de vivre. L'écriture, vive, tantôt légère, tantôt plus grave, sied parfaitement à cette course contre la mort.

Rappelons que 10.000 adolescents se suicident chaque année. Une tentative toutes les 10 minutes dans notre pays.
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