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Critique de Lesmotsdeseverine
Un roman glaçant pour mettre au jour les mécanismes et les rouages de l'emprise. C'est l'histoire de Manon racontée par son entourage. Au premier rang d'entre eux, une mère découvre que sa fille de 16 ans entretient avec son éditeur, âgé d'une cinquantaine d'années, une relation qui n'a pas lieu d'être.
Au travers du regard de ses proches, mais aussi et surtout des écrits s'échangent Manon et cet éditeur, se construit sous nos yeux une relation malsaine et toxique. En ressort une véritable entreprise de domination et de manipulation d'un prédateur sur une jeune fille justement choisie pour sa fragilité préalable.
On assiste également au combat d'une mère pour défendre sa fille contre son gré et malgré un milieu bourgeois et intellectuel qui ferme les yeux sur certaines évidences. Ce milieu c'est celui de l'édition, un milieu comme tant d'autres, dirigé majoritairement par des hommes qui définissent la place de chacune. Et pour avoir sa chance il vaut mieux se plier aux exigences.
Ce texte n'est donc évidemment pas sans rappeler, sous couvert du roman, l'édifiant témoignage de Vanessa Springora, le consentement. Deux livres qui rappellent si justement qu'il est des consentements qui n'en sont pas.
Une lecture poignante, addictive bien que dérangeante par bien des moments puisque l'on plonge dans une intimité profondément dérangeante. Néanmoins remercions Manon Fargetton de ne pas permettre à ses lecteurs de fermer les yeux en donnant à voir un piège implacable ; mais aussi des issues de secours.
Un coup de coeur pour moi.
Au travers du regard de ses proches, mais aussi et surtout des écrits s'échangent Manon et cet éditeur, se construit sous nos yeux une relation malsaine et toxique. En ressort une véritable entreprise de domination et de manipulation d'un prédateur sur une jeune fille justement choisie pour sa fragilité préalable.
On assiste également au combat d'une mère pour défendre sa fille contre son gré et malgré un milieu bourgeois et intellectuel qui ferme les yeux sur certaines évidences. Ce milieu c'est celui de l'édition, un milieu comme tant d'autres, dirigé majoritairement par des hommes qui définissent la place de chacune. Et pour avoir sa chance il vaut mieux se plier aux exigences.
Ce texte n'est donc évidemment pas sans rappeler, sous couvert du roman, l'édifiant témoignage de Vanessa Springora, le consentement. Deux livres qui rappellent si justement qu'il est des consentements qui n'en sont pas.
Une lecture poignante, addictive bien que dérangeante par bien des moments puisque l'on plonge dans une intimité profondément dérangeante. Néanmoins remercions Manon Fargetton de ne pas permettre à ses lecteurs de fermer les yeux en donnant à voir un piège implacable ; mais aussi des issues de secours.
Un coup de coeur pour moi.
