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Citations sur Les Mangeurs d'argile (33)

Léo aimait sa ville ; malgré tout ce qu’elle trimbalait comme déchets et mauvaise réputation, il en avait marre de voir les journalistes la maltraiter, la décrire comme exclusivement négative, que ce soit en photos ou sous forme de documentaires c’était toujours la même chose, Norilsk-la-laide, la-polluée, Norilsk et sa population abrutie par la mine, la télévision et l’alcool, dans l’attente d’en sortir un jour peut-être, de préférence pas les pieds devant.
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Jesse réalisa qu’il ne supportait plus la vue du cercueil, des couronnes et des gerbes de fleurs trop criardes pour la solide boîte en pin, un choix que son père n’aurait clairement jamais approuvé. Pas plus qu’il ne pouvait regarder son oncle qui citait la Bible en parcourant l’assemblée de ses yeux perçants. Jesse trouvait l’éloge étrange, il trouvait curieux d’entendre son oncle résumer une existence en quelques minutes, dépeindre un tableau idyllique alors même que son père lui avait appris que la vie était pleine de hauts et de bas, de moments de soleil et de moments de pluie.
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Il était au niveau du gué lorsque Billy l’interpella. – Hé, Jesse, j’ai failli oublier. Le premier soir où je suis tombé sur ton terrain, je campais dans une ravine et j’ai entendu quelqu’un débarquer avec la discrétion d’un buffle. J’ai remonté la crête et j’ai vu un homme trafiquer un mirador de chasse à un ou deux kilomètres à l’est d’ici. Ca aurait pu être ton papa ? – Non. – Je me demande s’il est au courant ? Le visage de Jesse s’assombrit. – Je crois pas, non. – J’ai pas eu le temps de bien le voir. Me suis dit que j’allais t’en parler. Le gars préparait peut-être un sale coup.
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"Pelham soupira et jeta un regard vers la maison. Sa femme et sa fille étaient dans le potager, chacune longeant une rangée de choux un panier à la main. Non loin de là, les branches d’un poirier ployaient sous le poids des fruits mûrs. Des pinsons s’envolèrent en jacassant du gros chêne étoilé. Le regard vide de Pelham s’attarda sur Grace et, comme si elle en avait conscience, sa femme se retourna et lui adressa un sourire falot."
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Grace était étendue par terre, incapable de se relever. On l’avait tabassée, et elle avait un hématome de la couleur d’un raisin sur la joue. Elle regardait Caroll qui se balançait au bout d’une branche du chêne, les bras en l’air, les poignets percés par les crochets métalliques d’une potence d’abattoir. Un maillet ensanglanté gisait au-dessous de lui.
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Pelham trouvait toutes les religions terriblement prétentieuses, il considérait que, qu'ils en soient conscients ou non, les gens avaient juste besoin d'être divertis, qu'ils se payaient des jérémiades et des gesticulations avec leurs enveloppes d'argent durement gagné comme ils auraient acheté une place de cinéma.
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Alors tu t'en souviens, de cette soirée, hein ? Où je t'ai fait enlever tes pattes de ma fille avec mon Ithaca à canon scié. Tu sais que j'ai entendu tes couilles pleurer à des kilomètres à la ronde.
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Aujourd'hui, la durée de vue d'une info, c'est vingt minutes. On est dans un pays drogué au sensationnalisme, suspendu au prochain scandale.
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Grace était certes au courant de l’existence du mirador, mais il était resté vague sur son emplacement et, pour être honnête, sa femme se fichait de la chasse comme de sa première chemise.
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Pelham jeta un coup d’œil à sa montre, puis il leva la tête vers l’arbre. Un instant plus tard, il arrima sa scie à une corde de hissage.
Il savait que c’était une mauvaise idée de monter sans harnais, et il culpabilisait un peu, lui qui répétait à Jesse que s’il le surprenait à chasser sans harnais il lui botterait le cul tellement fort que la simple vue d’une chaise lui donnerait envie de vomir.
C’est la dernière fois, se promit Pelham avant d’entamer son ascension.
Il grimpa avec aisance, mais s’arrêta avant le dernier barreau en entendant un bruissement dans son dos. Pelham jeta un regard par-dessus son épaule. Il repéra un tatou qui furetait sur le tapis forestier. L’animal s’attarda quelques instants, puis il traversa une sente de gibier et disparut dans les fourrés. Pelham observa la coulée pendant un moment. L’herbe y avait repoussé, mais elle était sinon à peu près dégagée, et rendue boueuse par les averses récentes. Ainsi perché, il disposait d’une vue panoramique sur les environs.
Tiens, on dirait des empreintes de pas...
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