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Critique de Sylviegeo


Encore une fois, je suis impressionnée par la prose de Michaël Farris Smith. Sa plume nous dépeint avec lyrisme et beaucoup de poésie l'Amérique des paumés. Sur une terre aride, le Mississipi, il nous fait vivre l'existence sudiste des petites gens, de ceux qui se crèvent à vouloir sortir de leur détresse et qui n'empruntent pas toujours les chemins les plus surs. C'est un désespoir tellement intense que portent les personnages de l'auteur que le lecteur en reste marqué. C'était pareil dans "Nulle part sur la terre" et j'ai encore ici la sensation d'être marquée du sceau indélébile de la misère, de la malchance, des mauvais choix, de l'infortune qui nous suivra de la naissance à la mort. Toutefois, rien du propos n'est méprisant. Au contraire, la plume est pleine d'humanité et d'amour. On sent bien que Michaël Farris Smith aime sa terre et ceux qui l'habitent et que ses récits sont plutôt une ode aux efforts constants de ceux qui doivent composer avec ce pays. Dans "Le pays des oubliés", c'est Jack, orphelin, recueilli par Maryann après maints foyers d'accueil, qui passera sa vie à combattre, qui aura le corps blessé, qui devra vivre avec ses multiples addictions et qui brisé, tentera , face à la mort imminente de la seule personne qui l'aura vraiment aimé, de se racheter pour toutes les déceptions qu'il a pu lui infliger. Et qui tentera aussi de protéger et de garder l'héritage, cette maison qu'elle lui a léguée.
"Le pays des oubliés" est un pays de désillusions, miséreux, mais beau. Une écriture unique, profonde et émouvante.
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