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Critique de Elvynaa


Une lecture en dents de scie !

J'ai découvert la plume d'Estelle Faye avec sa saga Thya chez Scrinéo. J'avais déjà trouvé que bien que ce soit de la jeunesse, l'histoire n'était pas assez fouillée.

Ici, je retrouve ce même sentiment. Les ingrédients sont présents pour faire de la bonne fantasy : des gentils, des vilains pas si méchants, de la magie noire et blanche, une religion, des monstres pas si monstrueux, et un personnage principale coquin, très attachant.

Je ne me suis pas émue de la relation entre Maëve et Lantane que je trouve pas assez travaillée. Au-delà de leur amour homosexuel, on s'en moque, je la trouve sur le fil du rasoir. J'aurai apprécier un peu plus de profondeur à leur sentiment mutuel. Cela dit, je considère que ce n'est pas leur relation qui est au coeur du récit, mais plutôt un moyen de peindre les personnages et leur sensibilité.
de plus, leur relation est épisodique et n'apporte, à mon sens, que peu de crédibilité à la relation de Sigalit et Maëve par la suite.

Le personnage de Maëve est sympathique. Je l'imagine très bien avec ses pouvoirs pas si géniaux et ses cheveux verdis de sorcière pas très propre sur elle, un peu souillon. Elle en est attachante. Elle est fragile mais pas trop, un peu niaise parfois, mais elle rêve juste de liberté et a été beaucoup trop longtemps gardé dans l'ombre de sa famille. Ce n'est pas un homme, on le sait, elle ne pourra pas régner puis, elle n'a pas la beauté de soeur Othylie.

En parallèle, nous suivons l'histoire de Sainte-Étoile, élevé par les frères dans la croyance qu'il était un bâtard royale... toute sa vie, il vit de recèle, de meurtre, accompagné par son ami, Morde. Bien plus qu'un compagnon de route, ils sont un.
J'ai vraiment été conquise par la relation avec Sonia/Sorenz, je trouve extrêmement intéressant d'introduire un personnage hermaphrodite à ce récit. Cela ne rend le bretteur que plus humain, sensible et aimant. À aucun moment, je n'ai eu le sentiment de tomber dans le cliché, leur relation est vraiment bien dépeinte, naturelle et un brin magique même. le combat que mène Sorenz en tant que fils du roi des Havres afin d'obtenir l'approbation de ses pairs est très touchante. Un vrai chien de guerre, un meneur qui a su se faire respecter de sa Compagnie par sa bravoure et sa sincérité.

La partie du Janosh et Wens ne m'a pas transcendée. C'est intéressant et cela nourri le récit notamment à travers la mythologie des Golems, ces contes qui bercent la vie des enfants de Bohen. Contes qui verront le jour...
Cependant, j'ai trouvé que ça allait trop vite, que cela manquait encore une fois de profondeur.

En conclusion, une lecture plaisante, qui fait voyager pour sûr. Un roman qui tient sa promesse de guerre et de sang.
Je vous le recommande mais n'en attendez pas trop.
De là à le comparer à du Glen Cook c'est un peu fort, mais après tout, ne sommes nous pas tous inspirés par nos pères ?
Si je n'avais pas terminée cette lecture pile au moment où j'apprenais la sortie de la suite, je me serais dit qu'il en fallait une ! En effet, l'histoire mérite de se complexifier au niveau géo-politique, la faute à Martin et ses 7 couronnes peut-être ;)
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