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Critique de Nanako-Mai


Un petit roman, une grande histoire, un coup de coeur. Celle de Gaby, de son enfance heureuse au Burundi, ses joies, ses peines, ses tracas ; son quotidien ordinaire d'enfant de 11 ans. Les bêtises avec les copains. Puis, peu à peu, s'insinue la gravité de la guerre, s'insinue la sournoiserie de la politique et tout ce qu'elle implique, s'insinue les atrocités, la violence, la peur, la mort. Tout doucement, presque imperceptiblement, jusqu'à noircir le quotidien et l'engloutir tout à fait. Alors, Gaby lutte mais bientôt il n'a d'autre choix que celui de grandir, d'abandonner l'insouciance de l'enfance et de faire face à cette nouvelle vie, et plus rien jamais ne sera comme avant. Tout et tout le monde a changé, ses parents, sa mère surtout plongée en plein coeur d'une atroce réalité qu'elle n'arrive à surmonter, ses amis qui se sentent investis dans le conflit et souhaitent y prendre une part active…
Une cruelle mélancolie pour ce qui a été et ne sera jamais plu, voilà le sentiment dominant qui m'a entièrement étreint en refermant ce roman, et une célèbre citation me revient alors en mémoire : « le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur ; le souvenir de la douleur est de la douleur encore. » (Lord Byron).
Une plume efficace emplie de poésie et lorsque l'on sait que ce récit est partiellement autobiographique, cela donne encore plus de poids et de dimension à ce roman déjà si riche et émouvant. Gaby est une part de l'auteur. Gaby ce sont tous ces enfants qui se retrouvent en pleine tourmente, dont l'innocence et la candeur sont pris en otage dans des guerres qui ne sont pas les leurs.
Gaël Faye m'avait touchée avec ses mélodies, il m'émeut avec son livre. J'attends désormais de pouvoir découvrir le film…
Challenge ABC 2019-2020
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