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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'ai pas vu la série sur netflix, juste quelques commentaires, sans plus !
Mais j'ai lu le livre, la vraie vie, à peine romancée de Déborah comme celle de toutes les femmes et de tous les hommes de cette communauté Satmar vivant à Brooklyn dans un quartier plutôt branché ! Mais pas eux, pas de téléphone, pas de télévision et bien sur pas d'internet ! Des livres, certes, en yiddish, seule langue parlée autorisée, l'anglais est banni mais les entoure !
L'enseignement , des filles en particulier, est limité à ce qu'il est nécessaire de savoir, pas d'études poussées, on s'arrête assez vite, les garçons étudient un peu plus mais surtout les textes religieux, ne travaillent pas comme les américains le font, vivent en fait comme dans les communautés hassidiques de Lituanie ou d'Europe de l'est début XXeme !
Déborah lit, lit, lit, autant qu'elle peut, en yiddish d'abord, des livres autorisés, puis non autorisés qu'elle achète en douce, en anglais bien sur et par là même découvre des grands auteurs, mais aussi des autrices, qui la font pénétrer un autre monde !
Mais la vie la rattrape, elle doit se marier, 17 ans, c'est tôt, et elle fait son entrée dans la réalité : qu'est ce qu'une femme dans la société hassidique : le péché, le rejet, les rites, les obligations, les interdictions surtout.
Époustouflant, incroyable, impossible, pas au XXI siècle, mais si, vous lisez et n'en croyez pas vos yeux ! Votre esprit refuse de comprendre, en fait, la vie des femmes et des hommes de cette communauté est régie par leurs corps, leurs pulsions.
Les femmes passent leur temps à se laver, se purifier, compter les jours où leur mari peut les approcher, que faire justement pour éviter ces contacts qu'elles refusent pour cause de mariage forcé !, les hommes deviennent fous, les femmes se cachent et leur monde est un enfer. Ils veulent vivre dans la pureté et se débattent dans la fange.
C'est très violent, à peine moins que la société musulmane décrite dans «  le silence d'Isra », tout aussi brutal pour les femmes et pour les hommes.
Seule la lecture et les études ouvrent la porte !
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C'est en ayant l'oeil titillé par la série et parce que j'avais apprécié la série que je suis allée vers le livre de Deborah Feldman et je n'en suis toujours pas revenue ...
Quel courage, il a fallu à l'auteur pour rejeter cet univers étouffant et quelle curiosité intellectuelle. J'ai, pour ma part, découvert un univers tout à fait méconnu, celui des communautés juives orthodoxes et je suis comme toujours affolée de voir ce que l'intégrisme quel qu'il soit, peut faire. Dans une communauté où tout est sous contrôle, les femmes n'existent que pour faire des enfants. Elles n'ont qu'une éducation scolaire tout à fait fragmentaire et sont soumises à des règles invraisemblables : il faut le lire pour le croire, le comprendre ...
Ce livre, ce témoignage est un magnifique message sur l'ouverture au monde extérieur et l'envie au sens large du terme.
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Ne vous attendez pas ici à trouver la retranscription écrite de la série du même nom, même si j'imagine que comme moi, c'est ce que vous cherchiez en vous procurant cette autobiographie.
La série de Netflix, commence au moment où l'héroïne prend le large et s'enfuit de la communauté hassidique de New York où elle a grandi, où elle s'est mariée, par mariage arrangé et ultra codifié, pour se retrouver en Allemagne grâce à l'aide d'une goy(e/a?) qui enseigne le piano. Bref, je ne vais pas résumer la série ici, ça n'est pas le but, juste, l'ambiance est lourde, mélange de passé et de présent, d'arts impies et de religion étrange, scénario lent et haletant, mélange de polar et de parcours initiatique.
J'ai aimé la série mais il me manquait de nombreux codes pour comprendre certains rites, certaines mentalités et modes de vie, c'est pour cette raison que je voulais me pencher sur la question.
Le livre n'est pas aussi tape à l'oeil, pas de poursuites armée dans les rues allemandes, pas de groupe de jeunes de toutes origines, pas d'Europe.
Nous grandissons avec l'auteure, nous découvrons sa famille, ses racines, les us et coutumes qui régissent chaque instant de la vie hassidique.
La prise de conscience et la fuite de Deborah Feldman par rapport à sa communauté, son statut de femme, de mère, d'épouse, de (petite)-fille ne tombe pas du ciel en un claquement de doigts, c'est une initiation lente, une ouverture progressive qui la meneront au rejet définitif en 2012.
On y découvre une enfant rebelle qui progressivement prend conscience des "anormalités" de sa vie, de la dureté de l'éducation, des luttes intestines au sein des diverses branches de la secte, de sa soif de connaissances, de découvertes, d'égalité entre les sexes, de ses lectures cachées car non cachers.
On y découvre aussi avec stupeur qu'elle rêve d'un mariage arrangé, d'un bon parti, d'avoir des enfants, espérant pouvoir concilier vie d'épouse, de mère et de jeune femme plus émancipée que ses pairs.
Le livre explique beaucoup de choses, mais en laisse d'autres en suspens, on lit de nombreux mots yiddish, et surtout ne tombe pas dans le larmoyant comme dans la série. Elle est forte, perdue, écartelée, tâtonnante aussi, mais son but ultime est de vivre ses désirs, donc une indépendance bien loin des moeurs hassidiques.
Je suis étonnée d'un tel fossé entre le roman et l'adaptation sérielle qui pour moi n'en est pas une, malgré le fait que l'auteure a écrit ou du moins participé au scénario.
L'auteure a exactement mon âge à un mois et demi près, c'est donc étrange pour moi de faire le parallèle entre nos expériences de vie que tout sépare.
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Un ouvrage biographique très intéressant sur une minorité méconnue. L'auteure, ayant grandi dans cette communauté, nous en dévoile les secrets via ses souvenirs d'enfance. On la voit mûrir son libre arbitre et ce livre pose juste la question suivante : comment développer son libre arbitre dans un monde hyper centré sur lui même en évitant la rupture ?
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J'ai pris mon temps pour lire ce roman parce que je voulais en saisir chaque détail et mieux comprendre l'univers dépeint par Déborah Feldman . Et croyez-moi son récit est glaçant.

Je n'ai vu que du positif à travers ces lignes très bien écrites. J'ai découvert la communauté hassidique que je ne connaissais que de vue pour l'avoir croisée, sans pouvoir la nommer de part mon ignorance à son sujet, dans les rues de New York il y a quelques années.

En fait ce qui est agréable c'est que tout n'est pas directement dénoncé puisqu'on suit les événements à travers les yeux de Deborah de son enfance à l'âge adulte. Lorsqu'elle est enfant elle questionne les traditions mais ne les rejette pas encore totalement ce qui permet une vision plutôt neutre. C'est en grandissant qu'on sent que le poids des traditions l'enferme dans un carcan dont elle ne peut plus sortir, d'autant plus parce qu'elle est une femme. Sa prise de conscience progressive est ce qui donne sa force au récit. Et le pire c'est quand même quand on se dit que tout cela est arrivé de nos jours ...
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