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Critique de Acoun


C'est avec leur générosité habituelle que Babelio et Gallimard m'ont offert le dernier Ferey en échange de ce petit billet. Merci bien M'sieurs Dames... Enfin... le dernier Ferey qui pour moi est le premier... (Non j'ai pas honte...)
Alors déjà, Caryl Férey, moi j'avais pas percuté qu'il était français... Pour moi il était... Je sais pas... Africain du sud, Australien...(Mais non, j'ai pas honte... Arrête avec ça...). Il n'y a pas si longtemps que j'ai capté qu'il était de chez nous... Enfin... de chez nous... Il est quand même breton, hein... ^^
Je vois d'ici la horde celte qui s'insurge... de Ploumachin à Kerbidule, des armées de bigoudènes se rassemblent pour jeter sur moi la malédiction avant de retourner s'empiffrer de crêpes entre deux gavottes... Hein ? Quoi ? Plaît-il ? Des préjugés ? Des clichés ? Rhooo... Tout de suite les grands mots !...
Bon. Revenons au bouquin, nom d'un menhir... On assiste ici au retour d'un héro récurrent. Mc Cash, 50 ans, borgne portant bandeau de pirate, mère bretonne cent pour cent, père irlandais sang pour sang, anciennement flic et tout récemment père d'une ado. Je le dis d'emblée, ce personnage m'a plu. Mc Cash c'est un ton politiquement incorrect , un mec brut de décoffrage, à l'humour noir sans filtre. Jubilatoire...
Notre vieux briscard s'offre un petit road movie en Bretagne (No comment...^^) quand il apprend que son pote Marco a légué son corps aux bulots à la suite d'une collision de son Class 40 avec un cargo au large de Gibraltar. A bord, Angélique, l'ex de Mc Cash… qui décide illico d'en faire une affaire personnelle. Et comme il est têtu comme un Breton, il n'y a pas grand-chose qui va l'arrêter. Bagarres, coups durs, filatures, cadavres, trafics, mafia, pourris, corruption, sexe, alcool, etc il ne manque pas grand-chose aux ingrédients du polar.
Du Finistère aux Îles Grecques, après un premier tiers qui pose les choses, l'action ne s'arrête plus... Règlements de compte sur fond de trafic de migrants. En un peu plus de 300 pages, entre deux bourre-pifs et une fusillade, Férey essaie d'ouvrir nos yeux sur la crise économique et politique en Grèce, l'esclavage sexuel, les horreurs que vivent les migrants, les trafics en tous genre liés à cette marchandise humaine, les armateurs véreux qui font leur fortunes au mépris des lois grâce à leurs cargos sous pavillons de complaisance... Comme dirait l'ami Renaud,
« La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écoeure
Depuis l'horreur banale du moindre fait divers
Il n'y a plus assez de place dans mon coeur
Pour loger la révolte, le dégoût, la colère  »
Alors sans doute les fines bouches pourront trouver le récit un peu manichéen ; les bons sont vraiment gentils et les méchants vraiment très méchants... C'est vrai...Mais justement, Mc Cash est là pour rectifier l'assaisonnement... Il fait le ménage, il tape dedans pour voir ce qui en sort et bon sang que ça fait du bien...
J'irai avec plaisir découvrir les deux premières aventures de Mc Cash... « Plutôt crever » et « la jambe gauche de Joe Strummer ». J'aime déjà les titres...
« Viens, dit-il, on se casse. »
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