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Critique de jcjc352


Afrique du Sud. Contrairement à Okavango pas un seul animal exotique ou presque. Une bébête, grosse comme la main sur la lunette des chiottes (à mon avis il a pompé sur Annie Ernaux) une mygale, sans commentaire, on sait ce que c'est et ça fait peur, un chat un peu particulier, quelques cochons qui mangent n'importent quoi et un cheval! Et c'est tout!
Déception !
Toutefois Caryl Férey n'est pas là pour nous parler de faune animale mais de celle des townships
Des gentils Zoulous qui dansent en tapant des pieds sur les braises et leur bâton traditionnel iwisa pour l'aspect folklorique, des méchants Afrikaners pour la couleur locale, des méchants (y'en faut) Xhosas (sauf quelques uns) et nigérians, des tsotsis (crapules) pour l'intrigue policière sordide et pleine d'hémoglobine.
Des herbes locales mais pas pour la cuisine ou si peu qui fait des ravages si elles sont utilisées autrement que traditionnellement. Et les drogues chimiques occidentales aux effets horriblement efficaces.
Un peu d'apartheid, un zeste de Mandela (l'omettre aurait été une faute de goût) et d'ANC et son opposé, un peu, beaucoup de corruption et de peur policière, un peu (et même un peu plus) d' extravagances policières: violences et tortures à tout va, beaucoup de misère et pauvreté, beaucoup de ganga halluciné, des machettes
Quelques personnages, plus méchant que moi tu meurs, un chat qui aime le mou, un quasimodo qui hait les femmes, des zombis drogués jusqu'aux yeux, des blancs afrikaners riches violents et péteux.
Peu de gentils même les gentils flics sont pleins de haine de d'ordure ou confrontés au Mal absolu sans parler de leur entourage. Pour l'un la haine pour les meurtriers de sa famille, pour l'autre en rupture de ban avec ses congénères et le dernier très compétant mais pas vraiment adapté à ce boulot. Exception: la «big mama» âgée et opulente, belle figure traditionnelle d'Afrique qui se trémousse pour marcher, pleine de bonté et de joie de compassion et pleine d'amour: une déesse qui fait hi hi hi! Toutefois la «big mama» Caryl Férey l'a quand faite handicapée, exagération encore. Il me semble que dans Okavango il y avait la même celle qui voulait marier son fils et avoir des petits enfants et le fils attentionné de la mama sympa.
Caryl Férey n'a pas fait dans la dentelle c'est dommage car trop ça fait beaucoup Un dosage nettement, nettement plus subtil aurait pu en faire un bon livre mais là les idées sont trop noires (sans jeu de mots) les situations aussi ainsi que les personnages. Caryl Férey aurait du faire des choix plutôt que nous ensevelir sous toute cette violence gratuite. Cela fait un peu caricatural surtout pour une histoire placée en Afrique. Non pas que je veuille des histoires édulcorées, j'adore les méchants même les noirs mais là c'est l'overdose.
Surtout que la narration reste au même niveau du début à la fin, pas de progression si bien qu'on est content pour les personnages que cela se termine. Avec un début fort Caryl Férey s'est condamné à une surenchère de mauvais goût.
Ce n'est pas en empilant des poncifs que se font les bons livres. Un chemin de croix pour le lecteur!
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