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Citations sur Un jardin au désert (4)

Justement, répondit Mounir, le voile intégral, c’est là le coup de génie. Les femmes peuvent entrer chez les khawajas célibataires sans être reconnues, les adultères vont tranquillement à leur rendez‑vous sans crainte du mari. Quant aux « professionnelles », pour elles, c’est carrément Las Vegas ! Elles n’ont jamais fait autant de chiffre d’affaires, depuis qu’elles montent incognito dans les appartements du centre‑ville transformés en bordel. En fait, tout le pays est devenu un immense boxon ! Chacun s’arrange avec Dieu ou avec sa conscience. On ment à tous et à soi‑même.
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Il faut dire qu’un numéro comme Turki on préférait ne pas trop l’exhiber en dehors du royaume*. Mais cette année‑là, il avait dû aller aux États‑Unis pour rendre visite à son fils, hospitalisé pour une opération de la hanche. Il était resté un mois à Manhattan qui en avait vu d’autres, des maboules et des déjantés de toutes sortes, mais de l’acabit de Turki, pas sûr ! Il s’était mis en tête de remonter la Fifth Avenue, le derrière entortillé dans son pagne à carreaux yéménite, parce qu’il avait vu un reportage sur les soldats écossais portant le kilt et qu’il se considérait, lui, Turki Samara, rien de moins que comme un soldat arabe missionné en territoire ennemi. Quand, de retour chez lui, on lui demanda ce qui l’avait le plus surpris à l’étranger, il déclara que c’était un pays de débauche où il n’avait pas rencontré une seule femme qui ne se livrât à la prostitution, en d’autres termes une femme non voilée.
*L'Arabie Saoudite
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Mes fils ! La descendance des Bahahmar. J’attendais tellement de mes fils ! Ah ! Mais vois ce que c’est que la vie ! Aucun qui n’ait tremblé ou trahi. Parfois tremblé et trahi en même temps. Et voilà que tu arrives, toi, l’Egyptien, avec ta jeunesse et ton rire à décrocher les lustres. Et tu me regarde en face et tu n’as pas peur. J’aurais aimé te ressembler quand j’avais ton âge. Appelle-moi Talal comme si nous étions frères. Nous le serons dans l’au-delà, pas vrai ? Laisse-moi au moins l’illusion d’être un jeune homme à travers toi, fils de pharaon, même si dans tes veines ne coule pas une seule goutte de mon sang!
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On y parle d'Histoire, d'évolution de société, de différence entre passé et moderne. On y découvre également un pays : l'Arabie Saoudite, en proie à la modernité mais dans un monde musulman pas encore prêt pour la liberté. On y découvre des pratiques ancestrales et des générations différentes. L'exotisme y est fort marqué, car loin de nos mentalités Européennes.
Talal est un père, un grand-père, un patriarche à la tête d'une grande famille: sa mère, sa première femme, qu'il n'a jamais pu répudier,sa nouvelle femme mais surtout sa petite fille Dahlia, qu'il adore et qu'il a élevée et ses fils avec lesquels il entretient des relations très compliquées. Il rencontre un jour son jardinier, l'égyptien Rezak, avec lequel se nouera une relation presque filiale, qui remettra en doute toutes ses certitudes. Dahlia est en plus à un âge où elle a soif de liberté. Mais les zones d'ombre liées à son enfance lui seront elles dévoilées ?
C'est tout ça que nous raconte le livre de Carine Fernandez. La manière dont il est écrit est parfois déstabilisante. Les narrateurs varient régulièrement et au tout début, ça peut gêner la lecture. L' histoire y est intéressante même si c'est une société qui ne répond à aucun format connu en Europe. Cela ajoute à l'exotisme du récit. Toutefois, pour moi, la lecture n'a pas été des plus facile et je n'ai pas forcément accroché au récit et aux personnages. Merci à netgalley pour le prêt de ce livre et aux éditions les Escales pour ce roman aux accents exotiques.
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