Voss van Conner, un écrivain de science-fiction, est mort alors qu'il utilisait son sèche-cheveux dans sa salle de bains. Tel est le point de départ de ce roman complètement farfelu. Comment résumer une telle histoire ?
Sa mort annoncée, Chicken Kiev, son agent, voit l'occasion de devenir riche en vendant les droits des romans écrits par
Voss van Conner... de quoi s'acheter un yacht ! Mais Lana Grietzler, la veuve de l'écrivain, est effondrée, elle souhaitait quitter
Voss, juste avant que'il ne se tue, et maintenant elle ne le pourra plus jamais. Il y a aussi Miranda Sherikov, hôtesse de l'air qui devient représentante du fantôme de l'écrivain... Ce n'est qu'une partie de l'immense toile d'araignée que forme l'histoire. Il faut rester concentré pour ne pas perdre le fil entre les différents protagonistes.
C'est ce genre d'histoire que j'aime lire, comme dans Bienvenue à Rovaniemi, où les personnages sont nombreux et avec une intrigue tout de même prenante. Il faut un certain talent pour cela.
Connerland est un hommage à
Kurt Vonnegut et
Philip K. Dick, écrivains américains de science-fiction très connus. J'avoue que je ne connais pas très bien ces auteurs, j'ai seulement lu
Nuit noire de
Kurt Vonnegut, mais il semble ressortir une certaine noirceur de leur vie. La fin s'étire un peu trop à mon goût, mais au final, j'ai passé un agréable moment avec
Voss et toute cette clique. le roman donne en même temps l'impression d'une sorte de série télévisuelle des années 70, on découvre le quotidien d'un écrivain (de science-fiction), sa vie de famille sacrifiée, un emploi pas forcément rémunérateur...
Laura Fernandez a remplacé la noirceur par beaucoup de dérision.
J'ai beaucoup aimé l'humour de l'auteur : les allusions à différentes parties du corps, comme les cheveux de
Voss, qui restent mouillés, même après sa mort, une source d'agacement pour lui qui porte une grande attention à sa chevelure, le syndrome de la mère de
Voss, les dénominations ou les surnoms improbables, les scènes étonnantes...
L'intrigue avance assez lentement, du au nombre important de personnages à suivre mais j'ai pris plaisir à lire ce roman. A la fin, comme un générique de fin de film, le rappel de tous les personnages... il y en a un paquet !
Merci à
Actes Sud et à Masse Critique pour cette lecture.