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Critique de nathiec44


J'avais conservé un excellent souvenir de lecture du Sermon sur la chute de Rome et le passage de Jérôme FERRARI à la Grande Librairie m'avait convaincue de découvrir son dernier récit.
Je suis donc partie sur les traces d'Antonia prématurément décédée sur une route de Corse, Antonia dont la vie était dédiée à la photographie, une passion qui a débuté très jeune lorsque son oncle et parrain lui offre son premier appareil photographique à l'âge de 14 ans.
Pourtant, j'ai constaté que la destinée d'Antonia n'était qu'un fil conducteur et un prétexte pour l'auteur à se questionner sur la photographie.
Ainsi, le texte m'est apparu plus comme un essai qu'un roman.
L'auteur interroge et interpelle sur la représentation de l'image et son contenu en évoquant la trajectoire de deux reporters de guerre dont les photographies ont marqué les esprits qui croisent l'histoire et le parcours d'Antonia.
Il s'intéresse à la représentation du monde par l'image, son contenu, le texte qui l'accompagne nécessairement, la violence inhérente au monde. Il évoque les conflits sanglants dans les Balkans puis dans l'ex Yougoslavie.
Il campe aussi la Corse des années 80, ses luttes nationalistes, ses morts et le sort de la femme à travers l'histoire d'amour que vit Antonia avec un nationaliste corse.
Contre toute attente, le personnage qui m'a le plus touchée est le prêtre qui est aussi l'oncle et le parrain d'Antonia ; il a été désigné pour célébrer son office funèbre. de très belles pages lorsqu'il doit concilier sa douleur et la cérémonie à conduire. Quelles paroles peuvent apaiser les proches d'un défunt lorsque lui-même est terrassé par le chagrin ?
Jérôme FERRARI écrit très bien, son style est enlevé, précis, les références sont nombreuses et certains passages m'ont vraiment questionnée. le professeur de philosophie ressurgit fréquemment au fil des pages au détriment de l'histoire elle-même. Pour cette raison je persiste à penser qu'il ne s'agit pas d'un roman, un essai romancé si j'ose ce qualificatif.
C'est certainement la raison pour laquelle je n'ai été captivée que par certains passages, le tout étant trop décousu à mon goût.
Au final, une lecture qui ne m'a pas emportée autant que d'autres lecteurs si j'en juge les chroniques élogieuses dont j'ai pris connaissance. Dommage, une lecture qui ne m'a pas convaincue.
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