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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Publié pour la première fois il y a une dizaine d'année par les éditions Moisson Rouge qui s'étaient fait une spécialité de faire découvrir de jeunes auteurs latinos. « de loin on dirait des mouches » a fait l'objet d'une nouvelle traduction il y 2 ans chez Albin Michel. C'est à cette occasion que j'ai reçu ce titre, une fois mis le nez dedans je me suis tout de suite aperçu que j'avais lu ce livre. Alors je suis allez ressortit mes notes de l'époque.
Oui mais alors que nous raconte « de loin on dirait des mouches » :
Le senor Machi, un entrepreneur sans scrupules, découvre le cadavre d'un homme sans visage dans le coffre de sa BMW. Récit de six heures de la vie de ce personnage étouffé par sa propre prétention qui va devoir trouver le moyen de se débarrasser au plus vite de ce corps.
Voici le premier polar de ce jeune auteur argentin traduit en Français. L'auteur nous propose un court roman sous forme de polar satirique. Son style tonique et son écriture fleurie donne du rythme à ce polar social. Une véritable satire sociale sur les nantis de la dictature argentine. Une attaque en règle contre la bourgeoisie en place. Une diatribe bien sentie. C'est sans concession, c'est réjouissant et grinçant à la fois. Une fort belle découverte. J'attends son prochain roman avec impatience….
Aujourd'hui je pourrais rajouter, d'ailleurs j'attends encore ! Et avec encore lus d'impatience tant ce roman policier noir sous forme de fable a su marquer mon esprit.

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Scarface à la sauce Kike Ferrari.


"Il jette le stylo par la fenêtre et observe dans le rétroviseur un camion rouler dessus, le faisant rouler en une myriade d'éclats. Il lui semble surréaliste d'avoir tremblé en le trouvant, quand il le voit maintenant - dans le rétroviseur - réduit en une multitude de débris; de loin on dirait des mouches. Des mouches devenues folles. Un peu gênantes sans doute, mais qui n'effraient personne."

Sauf que ce ne sont pas des mouches, mais bien des débris provenant d'un stylo trouvé sur un cadavre. Cadavre qui se trouvait dans le coffre de la voiture de Machi, le personnage principal de ce fulgurant roman noir argentin. Détail qui a son importance: ce n'est pas Machi qui a mis ce cadavre dans sa propre voiture. Alors est-ce un piège, une machination destinée à faire tomber le caïd argentin ? Oups pardon, excusez-moi, Machi n'est pas un caïd, enfin Machi ne se considère pas comme un truand, mais plutôt comme un self-made-man, un nouveau riche qui fait des affaires, légales un peu, illégales beaucoup. Et Machi est persuadé de ne pas avoir d'ennemis, mais beaucoup d'amis.

Pourtant au fur et à mesure qu'on avance dans ce roman, et qu'on découvre le passé et le présent de Machi, on s'aperçoit très très vite d'une chose: Machi a beaucoup, beaucoup d'ennemis. Parce que Machi est une pourriture de la pire espèce, qui n'hésite jamais à manipuler et à trahir son prochain. Et qui s'est enrichi en collaborant avec la dictature argentine. Alors plus dure sera la chute !

Gros, non plutôt énorme coup de coeur pour ce court roman noir que j'ai dévoré d'une traite. L'argentin Kike Ferrari dresse le portrait réaliste et surtout terrifiant d'un truand sans scrupules qui se prend pour un homme d'affaires méritant. L'auteur dépeint également une société de plus en plus inégalitaire.

De loin on dirait des mouches est une véritable claque, l'auteur mène son récit frontal à un rythme d'enfer, à coups de phrases courtes assénées comme des uppercuts. Un style d'écriture économe, incisif, teigneux, des chapitres courts qui ne laissent aucun répit aux lecteurs. Une intrigue taillée au couteau, et d'une ironie et d'un réalisme à faire froid dans le dos. Au final, un polar décapant et noir comme le cauchemar, de la part d'un auteur qui ne nourrit plus aucune illusion sur son pays.
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” Dans la boîte à gants se trouve le Glock .45 que lui a offert son ami Loco Wilkinson. Il le sort, vérifie qu'il est chargé et que la sécu n'est pas enclenchée. Puis, le flingue pointé vers le sol et la bête de la paranoïa à l'affût, il avance vers le coffre pour prendre un chargeur de recharge.
 Et alors l'histoire commence. “





Machi, un entrepreneur véreux, corrompu jusqu'à l'os. Il a fait fortune sous la dictature argentine et s'est fait au passage un paquet d'ennemis. Vu son comportement odieux, vulgaire et arrogant comme tout parvenu. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'on ai tenté de le piéger en lui fourguant un cadavre dans sa bagnole de luxe.




” Depuis combien de temps est-il mort ? 
Mais surtout, que vient foutre ce cadavre dans sa BM à deux cent mille dollars ? Et comment est-il arrivé là ? “




Et malgré ses millions, et ses gros flingues il se retrouve dans une sacré galère. 



” Qui peut m'en vouloir à ce point ? Se lamenta-t-il. Je suis un type puissant après tout. Mais la brèche est ouverte et le doute menace de s'y engouffrer. “



La nuit risque d'être longue, il va enfin connaître l'enfer qu'il a tant infligé aux autres.



” C'est vraiment bizarre ce qui m'arrive, pense-t-il, et il serait vraiment bizarre de croire qu'il ne s'agit là que de coïncidences, évidemment. Mais ce qui serait encore plus bizarre, c'est que ce soit un complot contre moi. “ 



Le salaud va devoir payer et régler son ardoise avec cette drôle d'infortune qui lui tombe dessus.




Ce que j'en dis :

Il suffira seulement de six heures pour assister à la chute d'un dictateur, un odieux connard. 
Dans son coffre il découvre une véritable bombe qui va lui exploser sa vie. 
Le compte à rebours a commencé pour la mise à mort d'un salaud qu'on ne regrettera pas
Un régal, noir, déjanté servi par une plume qui fait mouche, atypique et soignée. 

Une nouvelle plume d'Argentine talentueuse, un concentré de noirceur qu'il fut bon de déguster. 

Bien serré, bien servi, ce roman noir a tout pour vous plaire.

Un Road movie d'enfer qui sort des sentiers battus à une vitesse non autorisée. 

Vivement le prochain. 

Je remercie les Éditions Albin Michel et Masse Critique de Babelio pour cette merveilleuse découverte.





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Machi est un homme qui vu de l'extérieur semble tout avoir. La gloire, la fortune, le pouvoir. Une femme ravissante et une bardée de jeunes prostituées sous sa botte prêtent au moindre de ses désirs. Rien ne lui résiste, il n'a pas d'ennemis (à sa connaissance), tout le monde lui envie ce qu'il possède lorsqu'il file devant leurs yeux à bord de sa BMW à deux cents milles balles. Enfin jusqu'à ce qu'il crève un pneu sur l'autoroute et fasse connaissance avec le ravissant cadavre défiguré et attaché dans son coffre.

Commence l'angoisse de l'homme traqué. À l'affût de l'ennemi, se sentant observé sans pouvoir en être certain, Machi tombe dans une spirale infernale pour tenter de trouver une solution à son problème. Comment dégager ce macabé de sa splendide voiture, qui lui a fait un coup pareil mais également pourquoi ? L'homme qui se disait aimé et admiré de tous va finalement faire la liste de ceux qu'il a évincé, jetté, ou encore détruit au court de sa propre ascension. le pourri jusqu'à l'os qu'il incarne voit son socle de marbre commencer à se briser sous le poids de ses méfaits. C'est violent, implacable, très hot, sans temps mort. Bienvenue dans le monde derrière l'image, nimbé du blanc de la drogue, du rouge du sang, du vert de la corruption, et du bruit des talons que font les fleurs de pavés. Un éclair fugace dans la vie de cet homme et vous trouverez un cadavre caché dans le placard …

De loin on dirait des mouches, celles qui attendent et guettent la blessure pour venir pondre afin que leur progéniture vive et profite du cadavre prochain. Des mouches folles comme dit l'auteur, qui volent avec frénésie dans un ballet sans forme ni ordre, un chaos innommable et insondable. Un peu comme Machi également, une mouche qui va de droite et de gauche dans la panique de l'instant. Quand on referme ce livre, on se dit « merde, c'est déjà fini, et comme ça? Ah non non non » sauf que si, à nous d'imaginer la suite et la fin de Machi, à supposer que son calvaire voit un jour une issue, un temps mort.
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