Un ouvrage dont j'attendais davantage au vu de l'auteur et du sujet et qui ne parvient qu'à dépasser à peine la moyenne.
Alors qu'il y a de quoi dire sur les fortifications de Rome, surtout lorsque l'ambition ne se limite pas à l'Antiquité, mais à toute leur histoire,
Nic Fields se perd en effet rapidement dans des tours (sans liens avec nos murs hélas) et des détours, ce qui lui fait perdre un espace précieux sur un ouvrage strictement limité à 64 pages (règle de la collection Fortress).
Ainsi, il passe une quinzaine de pages – un quart de l'ouvrage! – à nous raconter la vie de l'empereur Aurélien, alors que le mur Servien est expédié en moins d'une page. de la même manière, les fortifications postérieures à l'antiquité sont torchées en quelques pages, dont la majeure partie ne parle d'ailleurs même pas des murs, mais philosophe sur l'introduction du canon ou nous décrit en long, en large et en travers la tenue et le comportement de Garibaldi, ce qui, vous me l'accorderez, n'a pas grand-chose à voir avec le titre du livre.
On peut tout de même lui accorder que le mur Aurélien n'est pas trop mal traité, avec notamment une bonne description des modifications effectuées ultérieurement dans l'Antiquité.
Au niveau de l'illustration, c'est correct, mais avec toutefois quelques aberrations. Il faut par exemple attendre la page 43 pour avoir, enfin, une carte montrant le tracé du mur d'Aurélien dont on parle depuis la page 16. Les photos des bustes d'empereurs n'apportent également pas grand-chose pour le lecteur et auraient pu avantageusement être remplacées par des images explicitant le texte et les termes techniques.
Les illustrations de Peter Dennis sont, comme toujours, de grande qualité et sont divisées selon l'habitude de la collection entre illustrations techniques et scènes, les premières étant plus nombreuses que les secondes.
Au final, ce qui nuit le plus à l'ouvrage à mon avis est son titre, mal choisi et trop peu précis, qui conduit à avoir des attentes déçues, puisqu'au lieu de traiter les murailles de Rome dans leur ensemble, l'auteur s'est concentré sur le mur Aurélien.
Avec ce titre-là, je ne peux guère donc lui mettre plus de trois étoiles, en étant généreux. Il aurait sans doute pu prétendre à au moins quatre, voir plus, si seulement son titre avait été "The Aurelian Walls in Rome, 271-554 AD"