Ce livre semble être le récit d'une utopie ou d'un doux rêve. Un jeune couple décide de s'installer comme éleveurs de chèvres dans la Drôme.
Elle Cécile a fait des études de psychologie et lui Nico n'a pas de formation particulière. le projet n'est pas évident et les obstacles vont être nombreux avant de pouvoir vivre ou survivre de leur travail.
On les suit dans leurs longues, très longues démarches administratives, auprès des banques, des diverses administrations, pour trouver une ferme, etc, etc, etc...
Mais à force d'acharnement, ils vont passer un diplôme, trouver une bergerie abandonnées depuis une dizaine d'années et loin de tout qu'ils vont retaper. Leurs chèvres arrivent et le projet prend vraiment forme mais les soucis administratifs ne sont jamais très loin.
Le livre n'a pas pour but de donner une image idyllique du retour à la nature. Cécile et Nico veulent simplement transmettre leur expérience, parler de leur vie, de leurs bêtes et donner à voir certaines absurdités auxquelles ils doivent faire face.
Alors que beaucoup de problèmes viennent des grands groupes et de l'agriculture industrielle, ce sont souvent les petites exploitations qui souffrent le plus pour s'adapter aux injonctions toujours plus nombreuses.
Il faut plus vacciner, plus tracer, plus payer et plus lutter, forcément.
Une partie de l'ouvrage est consacrée à l'opposition des éleveurs à l'implantation de puces électroniques dans chaque bête pour les identifier et les suivre en temps réel sur des ordinateurs. Cécile, Nico et leurs amis ne veulent pas devenir des opérateurs informatiques comme ils le disent alors qu'ils ont fait le choix d'un métier au contact de la nature et des bêtes, loin de toutes ces technologies qui ne les intéressent pas.
Un très jolie ouvrage, superbement mis en dessin par
Samuel Figuière que j'ai emprunté à la bibliothèque de la Cité des Sciences à Paris.