Citations sur Contrecoups (63)
Dans la vie, il y a des jalons. des événements qui font que certains jours sont plus marquants que d’autres. Les premiers, on les plante avant même d’être assez grand pour en avoir conscience, comme le jour où on prononce son premier vrai mot ou celui où on fait ses premiers pas. La première nuit où on a pu se passer de couches. le jour où on comprend que les autres ont des sentiments, celui où les petites roues disparaissent du vélo(P.117)
La pitié je l’ai déjà vue dans le regard des autres, surtout chez les infirmières psychiatriques – soit les fraîchement diplômées qui ne sont pas encore endurcies soit les maternelles aux yeux humides qui, en me regardant voient ce qui aurait pu arriver à leur propre môme. Un jour une infirmière stagiaire m’a avoué que mon dossier avait failli la faire pleurer. Je lui ai dit d’aller se faire foutre. Comme ça c’était réglé. (P. 102)
S’il pleut dehors ou si tu piques l’épaule d’un camarade de classe avec la pointe d’un compas, sans t’arrêter jusqu’à ce que sa chemise de collège en coton blanc ressemble à du buvard, ça c’est de la météo. Mais si tu habites dans un endroit où il pleut souvent, ou si ta perception déraille et se disloque au point que tu te replies sur toi même, dans la suspicion et la peur de tes proches, ça c’est le climat. (P. 83)
" Mon Dieu , mais écoute- toi ! on dirait ton père. Donc , c'est la solution , hein ? Que vas- tu faire , Richard ? lui faire entendre raison en lui tapant dessus ?
-Tu n'en crois capable ?
-Mais qu'est- ce qu'il va devenir, au juste ?
Et qu'est- ce qu'il va en retenir , au juste ?
Mais il n'a pas le droit de.......
-Continue......
-Merde, Suzan, on ne peut pas ne rien faire !
-Ce n'est pas ce que je dis......"
Simon souffrait d'hypotonie. Et en plus de microgénie , de macroglossie , d'un épicanthus et d'une communication interauriculaire. Il avait un beau visage souriant qui ressemblait à la lune? Je hais ce putain d'endroit.
Je sentais le souffle de Nanny contre mon oreille. " Tu as marché sur la prise , mon petit ange. Tu t'es fait mal au pied.......
Je n'ai qu'un quart d'heure aujourd'hui, après , c'est la piqûre. J'ai quelques problèmes d'observance thérapeutique avec des comprimés. Une solution : une aiguille , longue et pointue. Une semaine sur deux. Une fois d'un côté , une fois de l'autre. je préfère ne pas y penser. Il vaut mieux ne pas penser que l'injection n'a pas commencé.
Putain, j'en ai plein le cul.
Je rentre chez moi.
Lire c'est un peu comme halluciner. Hallucinez ceci.
Le pire dans cette maladie, ce n'est pas ce qu'elle me fait croire, ni ce qu'elle me fait faire. Ce n'est pas l'emprise qu'elle a sur moi ni même l'emprise qu'elle autorise les autres à avoir. Le pire de tout, c'est qu'elle m'a rendu égoïste. La maladie mentale nous replie sur nous-même. C'est mon avis. elle fait de nous les prisonniers à vie de la douleur qui occupe nos têtes, tout comme la douleur d'une jambe brisée ou d'un pouce entaillé accapare l'attention et s'y cramponne au point que la jambe ou le pouce cessent d'exister. "(P.315)
Dans la vie, il y a des jalons. des événements qui font que certains jours sont plus marquants que d'autres. Les premiers, on les plante avant même d'être assez grand pour en avoir conscience, comme le jour où on prononce son premier vrai mot ou celui où on fait ses premiers pas. La première nuit où on a pu se passer de couches. le jour où on comprend que les autres ont des sentiments, celui où les petites roues disparaissent du vélo(P.117)