Un récit d'une telle densité technique que j'en ai l'image d'un gros bloc de granit dont je cherche encore la faille pour y pénétrer, l'aspérité où m'agripper.
Géologie, climatologie, économie pétrolière, archéologie, politique, font le support du propos d'
Elisabeth Filhol.
Partant de l'ouragan Xaver qui a frappé le nord de l'Europe en 2013, l'auteure s'appuie sur les cheminements de Margaret, archéologue préhistorique réputée, et de Marc, sismologue. Anciens amis-amoureux – ils sont amenés, malgré la tempête en cours, à se retrouver à un congrès et – même si ce n'est pas l'objet – de confronter leurs destinées, si tant est que leurs trajectoires puissent être rapprochées.
Doggerland, titre du livre, c'est un territoire submergé, disparu, fascinant Margaret qui symbolise à mon sens le lien invisible, mais pourtant réel, qui l'attache encore à Marc.
Le livre laisse peu de place aux dialogues qui allégeraient pourtant le propos hautement technique tout en nous rapprochant des personnages.
Doggerland, un livre auquel il faut s'accrocher. Il en vaut la peine, reste à trouver une période propice.
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