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Citations sur Encabanée (122)

Celle dont on ne parlait jamais avait perdu tous ses cheveux quand elle avait arrêté de manger. Il fallait que son nombril rejoigne sa colonne vertébrale lorsqu’elle retenait sa respiration, que ses biceps soient aussi menus que ses poignets. Je l’avais accompagnée chez le médecin avant son hospitalisation forcée. Elle avait calé des litres et des litres d’eau, cachée dans les toilettes, sachant que le doc voudrait la peser. Mais elle n’avait malgré tout pas bu assez pour passer la barre des 67,5 livres. (30,6 kg)

(Bibliothèque québécoise, p.54)
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Bourrer le poêle de bûches . Remplir la lampe à huile. Lire, écrire, dessiner jusqu'à ce que mes paupières et la nuit tombent.


p22
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Me confronter à moi-même en toute nudité. Sans les mirages d'une vie axée sur la productivité et l'apparence.

p 38
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Mais surtout, j'aimerais éprouver ce sentiment d'enracinement quand on travaille le sol d'un jardin et le vivre comme un effort de guerre pour protéger la Terre.
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Je laisse partir une flamme, mais elle a attisé en moi le goût de défendre la Terre. Moi aussi, je mènerai un combat, mais sans armes, sans vandalisme, sans sensationnalisme. Dans les limites légales de la désobéissance civile et dans la sagesse de Thoreau. Je planterai des arbres par milliers, je sèmerai des fleurs pour nourrir les rares abeilles, je vivrai de ma terre en métamorphosant la plantation d'épinettes en espace où la faune et la flore seront foisonnantes. Avec chaque sou économisé, j'achèterai toutes les forêts privées et les champs avoisinants en monoculture, et je les laisserai en friche, fleurir sans coupes, pousser en paix. Ma vie reprend du sens dans ma forêt.
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À une autre époque, les bélugas étaient bien plus nombreux. Aujourd'hui, ils s'échouent sans vie sur les rives de notre enfance. Ils pourrissent sur la plage et on se dépêche de les enfouir comme des déchets dangereux. Ça suffit ! Que la société continue de consommer et de polluer, mais qu'elle reconnaisse au moins les conséquences de ses gestes, toutes les carcasses d'animaux englués de pétrole, victimes de son indifférence, qu'elle soit hantée par l'odeur de la mort dont elle est complice.
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Jusqu'à ce jour, je n'ai pas trouvé ma place dans ce monde sans queue ni tête. Je rêve d'un retour aux soupes de courges d'automne et aux recettes de grands-mères. Bonjour les casseroles en fonte, les semis, les cercles de femmes fières de leurs récoltes et débordantes de vitalité, les enfants nés dans les draps où ils ont été conçus et rêvés, les conserves multicolores sur des tablettes en bois de grange, les soirées de mimes arrosées de cidre de pomme, les longues marches en forêt pour cueillir les remèdes. Mais surtout, j'aimerais éprouver ce sentiment d'enracinement quand on travaille le sol d'un jardin et le vivre comme un effort de guerre pour protéger la Terre.
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Kamouraska, je suis tombée sous le charme de ce nom ancestral désignant là où l'eau rencontre les roseaux, là où le golfe salé rétrécit et se mêle aux eaux douces du fleuve, là où naissent les bélugas et paissent les oiseaux migrateurs. Y planait une odeur de marais légère et salée. Aussi parce qu'en son cœur même, on y lit « amour ».
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Lorsque j'ai foulé cette terre pour la première fois, j'en suis tombée sous le charme, au point de liquider sans hésiter mes avoirs en ville pour foncer vers l'inconnu du retour aux sources. Le rêve d'habiter le territoire, de revisiter nos racines québécoises et la frugalité, surtout. Au bord de la rivière avaient survécu aux rigueurs du temps et à l'abandon des pommiers et une cabane sans commodités. L'eau du puits, limpide et fraîche, goûtait le sapinage. Il y avait aussi ce silence qui laissait place à la nuit à la chorale d'animaux sauvages et au bruissement des feuilles de peupliers faux-trembles. Des milliards d'étoiles et un bout de chandelle pour seul éclairage. Les plus belles saisons de ma vie ont commencé ici, à créer en ce lieu un îlot propre à mes valeurs. Simplicité, autonomie, respect de la nature. Le temps de méditer sur ce qui compte vraiment. Le temps de la symphonie des prédateurs, la nuit, laisse place à l'émerveillement.
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J'ai appris à tâtons les secrets des essences. Le bouleau à papier attise les flammes, l'épinette sert de petit bois d'allumage, et l'érable donne de longues bouffées de chaleur qui me font rêver aux sources thermales des Rocheuses. Je dors comme un dauphin aux hémisphères indépendants, un oeil fermé, un oeil ouvert, guettant les flammes qui se consument. Quand le bout de mon nez est gelé, il est déjà trop tard, il ne reste que des cendres volatiles, et il faut recommencer le rituel - écorces de bouleau, épinette fendue, érable massif - avec patience, même si je cogne des clous.
L'aurore et ses pastels fixent le temps. Nulle âme à qui adresser la parole, j'écris à une amie imaginaire. Le manque de sommeil me fait frôler la folie parfois, mais le soleil se lève chaque matin sur un tableau plus blanc que jamais, avec ses flocons qui tourbillonnent comme dans une boule de cristal. Malgré la rigueur de ma vie ici, le verre d'eau sur la table me paraît encore à moitié plein...même s'il est plein de glace.
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