Comprendre que peu importe qui l’emporte du doute ou de l’espoir, si nous « continuons d’œuvrer ».
Ce peu de buée de sons qui tremble
Sur la page déchirée me suffit.
Tremblement
Sur le piano noir
D’un flocon de neige.
Poème :
Fil de funambule tendu entre pierre tombale
Et perce-neige.
J’ai longtemps hiberné dans mon oreille.
Mais vint un soir où je n’ai plus cru
À la musique. Des transes me tordaient
D’orgasmes sonores morts.
Séparation sidérale
Nous : obstinément. Un seul corps ailé d’étoiles : nous.
Non : un hibou mort nous hulule. Son sexe saigne.
Tranchée au couteau la tresse de nos corps.
L’œiloreille se hisse hors du cri
Et ne cicatrise pas. Tympan au bord
Des larmes et enfoui sous la neige
Écoute une note âpre lapidée de noir.
« In memoriam »
Mais nuit après nuit, dans les pluies battantes des cauchemars, continuer à essayer, encore et toujours, de mettre le feu à l’accent aigu comme si c’était essayer de mettre fin à la mort.
« la langue la plus proche de la paille au moment où elle prend feu ».
Ciel silence cigale
J’écris
D’un seul coup tout autour des tortues sauvages.